Sandro Magister: Adieu les jésuites. Les médias du Vatican changent de visage et de patron

I

Adieu les jésuites. Les médias du Vatican changent de visage et de patron

Et cela sous le règne d’un pape jésuite. Radio Vatican va cesser d’émettre en ondes courtes. Quant à « L’Osservatore Romano », il va être intégré dans un unique « content hub ». Sous la direction de Mgr Dario Viganò

par Sandro Magister

ROME, le 30 octobre 2016 – Jorge Mario Bergoglio est, dans l’Histoire, le premier jésuite à s’être assis sur la chaire de Pierre. Et pourtant c’est bien sous son règne que la Compagnie de Jésus risque de disparaître du Vatican.

Elle conserve encore la direction de l’observatoire astronomique. Mais elle a perdu la direction du bureau de presse, de la radio, de la télévision, qui constituent le cœur du système de communication du Saint-Siège.

Pendant quelques années, le père Federico Lombardi a été à la tête de ces trois positions à la fois. Mais, l’une après l’autre, elles lui ont été retirées et aucun autre jésuite n’a été nommé à sa place.

Le nouveau boss des médias du Vatican, placé par le pape François à la tête du secrétariat pour la communication créé récemment, est Mgr Dario Edoardo Viganò, un lombard expert en cinéma, aussi éloigné que possible de la manière de voir de son prédécesseur.

*

Radio Vatican est l’épicentre de ce changement. Confiée dès sa naissance, en 1931, à la Compagnie de Jésus, elle a porté le message de l’Église jusqu’aux plus lointains confins du monde.

Grâce aux ondes courtes, elle pouvait et peut encore être entendue même dans les lieux les plus interdits, tels que la Sibérie au temps de Staline ou bien, de nos jours, en Corée du Nord ou en Arabie Saoudite.

Elle émet en 40 langues et, si cela n’avait dépendu que du père Lombardi, elle l’aurait également fait en quelques langues supplémentaires. Elle était même parvenue à lancer, pour un coût supplémentaire d’à peine 10 000 euros par an, un programme en langue haoussa à destination du nord du Nigéria où sévissait Boko Haram. Mais ceux qui tiennent les cordons de la bourse au Vatican l’ont contrainte à suspendre ce programme afin de réaliser des économies.

Parce que, effectivement, Radio Vatican coûte cher. Elle n’a pas de ressources provenant de la publicité, ses rentrées d’argent sont dérisoires et, en raison de ses nombreuses sections linguistiques, elle rémunère environ 350 journalistes. Le déficit global oscille entre vingt et trente millions d’euros chaque année.

Eh bien Mgr Viganò ne veut plus entendre parler des ondes courtes. Il considère qu’elles sont dépassées et qu’il faut les supprimer, parce qu’elles sont supplantées par le web. D’après le père Lombardi, en revanche, elles continuent au contraire à jouer un rôle essentiel « de service pour les pauvres, les opprimés, les minorités, et elles ne doivent pas être soumises à l’impératif de maximisation de l’audience ».

Ces deux manières de voir sont antithétiques. Mais la nouvelle orientation paraît désormais définitivement acquise. Pour l’Afrique, où le web arrive difficilement, Viganò a annoncé un accord avec Facebook grâce auquel, dans 44 pays, les messages du pape pourront être reçus sur les téléphones portables, grâce à une application.

En somme, d’ici au mois de décembre, Radio Vatican aura cessé d’exister en tant qu’organisme indépendant. Elle sera englobée dans un unique « content hub » centralisé, autrement dit, pour reprendre les termes employés par Viganò, dans « un unique centre multimédia de production de textes, d’images, de documents audiovisuels et de podcasts radiophoniques en multilingue ». Celui-ci sera confié à une direction éditoriale qui est déjà détenue actuellement par Viganò lui-même et qui va être prochainement dotée d’une « task-force de journalistes » issus, pour une bonne partie, de Radio Vatican elle-même et adaptés à leurs nouvelles fonctions.

Le pape François s’oriente lui aussi vers cette direction, à en juger par les audiences qu’il accorde aux stars des systèmes de communication les plus modernes. Cette année il a reçu successivement les magnats d’Apple, de Google, d’Instagram, de Vodafone, aucun d’eux n’étant venu les mains vides. Au début du mois de décembre, il recevra les dirigeants de deux colosses éditoriaux, Fortune et Time Warner, qui lanceront, à partir du Vatican, un « New Social Compact » mondial destiné à aider les pauvres et les réfugiés, avec le concours d’entreprises telles qu’IBM, McKinsey, Siemens, WPP.

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Quant à « L’Osservatore Romano », en dépit de ses quartiers de noblesse, il finira par être, lui aussi, intégré prochainement dans le « content hub » de Mgr Viganò.

Pour résister, le quotidien du Vatican a appelé à son secours le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’état, qui a en effet patronné, au mois de mai dernier, la relance de son supplément féminin, avec un financement par les Postes Italiennes.

Mais l’avenir du journal est déjà envisagé par Viganò. En ce qui concerne les informations officielles, il deviendra un bulletin minuscule, à l’usage de la curie et vendu uniquement dans les kiosques autour du Vatican ; en ce qui concerne les articles plus élaborés, une maigre édition hebdomadaire sera lancée, comme il en existe déjà actuellement pour les langues autres que l’italien.

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Photo : le père Filippo Soccorsi, jésuite, camarade d’études d’Enrico Fermi et des jeunes de la via Panisperna, lui-même grand expert en physique nucléaire. Cet homme à la vie spirituelle profonde dirigea Radio Vatican de 1934 à 1953, sous les pontificats de Pie XI et Pie XII.

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Cette note est parue dans « L’Espresso » n° 44 de 2016, en vente en kiosque le 18 octobre, à la page d’opinion intitulée « Settimo cielo », confiée à Sandro Magister.

Voici la liste de toutes les précédentes notes :

> « L’Espresso » au septième ciel

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Le projet de restructuration des médias du Vatican, d’après les déclarations de Mgr Eduardo Viganò :

> Viganò: « Vi racconto il mio primo anno al dicastero per la comunicazione »

Et la manière de voir, opposée, du père Federico Lombardi :

> Padre Lombardi: « I miei 25 anni alla Radio Vaticana »

D’autres détails relatifs à la manière dont les jésuites ont été écartés de Radio Vatican :

> Chi caccia via i gesuiti dalla Radio Vaticana? Il primo papa gesuita della storia

À propos des incertitudes présentes et futures concernant « L’Osservatore Romano » :

> Non c’è più religione. A « L’Osservatore Romano » non piacciono i monoteismi

Au sujet des audiences accordées, cette année, par le pape François aux technocrates d’Apple, de Google, et d’Instagram :

> Bienvenue aux riches. François les accueille à bras ouverts

À propos de l’audience accordée, le 5 octobre dernier, aux dirigeants de Vodafone :

> Il papa: « La tecnologia incoraggi al dialogo interreligioso »

Et au sujet de l’audience que, d’après son agenda, le pape accordera, dans les premiers jours du mois de décembre, aux dirigeants de Fortune et de Time Warner:

> Fortune/Time Global Forum in Rome with an Audience with His Holiness Pope Francis

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Traduction française par Antoine de Guitaut, Paris, France.

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Les derniers trois articles de http://www.chiesa:

27.10.2016
> Luther au bûcher. Non, sur les autels. La double manière de voir du pape jésuite
Hier, il voyait dans la Réforme protestante la racine de tous les maux. Aujourd’hui il la qualifie aimablement de « médicament pour l’Église ». Toutefois rien ne dit qu’il ait renié ses critiques d’alors. Les voici, textuellement

24.10.2016
> Célibat des prêtres. La parole à la défense
On n’en discutera pas au cours d’un synode, mais des pressions croissantes s’exercent en faveur de l’ordination d’hommes mariés. Le plus estimé des théologiens italiens a fait le point sur la question dans une revue qui fait autorité. Et il affirme qu’il faut maintenir le célibat: c’est non seulement « opportun » mais « nécessaire »

19.10.2016
> Que d’erreurs, Très Saint Père. Et certaines sont à souligner à l’encre rouge
François aime parler librement, avec tous les risques que cela comporte. Voici quelques unes de ses plus récentes fautes, une douzaine en quatre mois. La plus spectaculaire concerne la Chine

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Adresse postale: Sandro Magister, « L’espresso », via C. Colombo 90, 00147 Roma

Conception graphique de Theo Nelki.

En tête de page, détail des mosaïques de la basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome, Ve siècle, représentant la Jérusalem céleste.

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Hildegard von Hessen am Rhein: QUI CONNAIT ZAKHAR PRILEPINE, ÉCRIVAIN RUSSE ?

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Hildegard von Hessen am Rhein, islamo critique, métapolitique, pour un monde multipolaire et le bon sens

QUI CONNAIT ZAKHAR PRILEPINE, ÉCRIVAIN RUSSE ?

Publié le 30 octobre 2016 par Copyright: toute reproduction des articles doit mentionner le nom de Hildegard von Hessen am Rhein.
Je découvre dans la lettre hebdomadaire de l’ami Slobodan Despot, ANTIPRESSE, l’existence de cet écrivain russe, qui retient toute mon attention. Entre virilité de l’homme qui a fait la guerre en Tchétchénie et les chats, êtres libres, tendres et rebelles, félins, animaux du silence, j’attends avec impatience de découvrir cet écrivain que nous présente si bien Slob.

Hildegard von Hessen am Rheinn

NOUVELLEAKS par Slobodan Despot
ZAKHAR ET SES CHATS

Zakhar Prilepine est l’auteur le plus célèbre et le plus lu parmi les «enragés de la jeune littérature russe». Il a été officier dans les OMON, les troupes spéciales, dans l’épouvantable guerre de Tchétchénie. Il est membre du Parti National-Bolchevique d’Edouard Limonov. Il ne s’en cache pas, loin de là. A rebours de la plupart des écrivains en vogue, il ne se prétend pas apolitique, ni ne revendique le point de vue de Sirius. Il relève que la grande majorité des œuvres importantes de sa propre tradition traitent d’événements politiques et/ou sont l’œuvre de militaires.
Zakhar et le chat
Zakhar et le chat

Cela ne l’empêche pas d’être lu, traduit et adulé dans le monde entier comme une grande voix littéraire de notre temps. C’est le miracle de la littérature et la force pacificatrice du vrai talent. A l’heure actuelle, la prose de Zakhar Prilepine est l’une des rares denrées russes qui échappent au boycott occidental, particulièrement en France, où l’essentiel son œuvre est traduite aux éditions Actes Sud, à la Différence ou aux Syrtes.

Le lundi 24 octobre, Zakhar Prilepine était à Belgrade pour le lancement de son nouveau livre. Ses Lettres du Donbass, datant de juillet dernier, sont déjà traduites en serbe, avant même d’être parues en langue originale. C’est d’elles qu’il est venu parler en un lieu adorable, la maison-musée d’un vieux poète bohême sise au beau milieu de la Skadarlija, la rue joyeuse des tavernes, des orchestres tziganes et des pavés assassins qui brisent les talons des dames élégantes et les chevilles des messieurs éméchés.

Je me trouvais là, au premier rang du public, tandis que mon ami Dragoslav Bokan devait animer la soirée en compagnie de Zakhar et de sa traductrice. Derrière moi, assis ou debout, attendaient cent ou cent cinquante spectateurs fervents et inclassables. Retraités, étudiants, jeunes militants nationalistes, professeurs de littérature, starlettes, poivrots, provocateurs, philosophes de rue. L’apparition de Zakhar en hoodie noir — silhouette de moine rappeur — a été bruyamment saluée, et suivie immédiatement d’une minute de silence. C’est cette minute d’un silence lourd et pénétrant, incrustée comme une bille de plomb dans le brouhaha d’un quartier de fêtards, qui m’a décidé à relater cette rencontre.
Arsen

Zakhar venait d’enterrer un camarade de combat et un ami proche.

Arsen Pavlov dit Motorola, le commandant légendaire de la défense du Donbass, était tué huit jours plus tôt par une bombe placée dans l’ascenseur de son immeuble à Donetsk alors qu’il rentrait dans son petit appartement où l’attendait sa femme avec ses deux enfants, dont un bébé nouveau-né. La première des Lettres du Donbass, du 6 juillet 2016, lui était justement consacrée. A ses côtés dans l’ascenseur se trouvait son garde du corps, le tranquille géant géorgien Taïmouraz, dont le portrait nuancé fait l’objet de la troisième lettre, datée du 12 juillet.

Par-delà le chagrin récent, qui chez lui semblait se traduire par un surplus de colère froide et résolue, j’ai cru sentir chez Prilepine l’ombre d’une appréhension. Lui-même pouvait à tout moment être le prochain sur la liste d’exécution des commandos ukrainiens. Comme il nous l’a expliqué, il vit désormais dans le Donbass, parmi les insurgés, et ne retourne en Russie que pour chercher de l’argent et revoir sa famille. Il est heureusement marié depuis vingt ans et il a quatre enfants.

Qu’avait-il besoin de cela? Il a survécu par miracle à sa première guerre, en Tchétchénie, et en a tiré des récits à vous couper le souffle. Un côté baroudeur, à la Hemingway? Ce serait encore trop simple. Comme beaucoup d’écrivains et de poètes russes, Prilepine identifie son destin à celui de sa nation. Or c’est là qu’il se joue, selon lui, dans les provinces rebelles de l’est de l’Ukraine. C’est là, autant et peut-être plus qu’en Syrie, que les deux superpuissances se livrent une guerre par procuration.

A l’ouest, l’Ukraine de l’Euromaïdan, issue du putsch de février 2014 à Kiev. Derrière elle, sans dissimulation, le pouvoir américain. Qui nomme les ministres, fait les lois, accapare les ressources. Le fils du vice-président américain Joe Biden préside la principale compagnie énergétique du pays. Avocat de formation, Hunter Biden est surtout un crétin cocaïnomane que même l’U. S. Navy a viré de ses rangs malgré ses hautes protections. Son sourire vide et exorbité s’intègre harmonieusement à la galerie tim-burtonienne de sycophantes loufoques qui incarnent désormais l’Ukraine «européenne» à la suite du chocolatier inepte Petro Porochenko. Leur propre peuple, désormais, les abhorre.

A l’est, des régions ouvrières de culture et de langue russes dont le crime est d’avoir rejeté le putsch de 2014 contre un président élu. Avec la bénédiction de l’UE, le nouveau pouvoir de Kiev a lancé au printemps 2014 une «opération antiterroriste» pour balayer en quelques semaines cette méprisable agitation. Mal lui en a pris. Son armée sans motivation s’est enlisée et a été remplacée en première ligne par des troupes ouvertement nazies. Et Kiev — relayé aveuglément par les médias occidentaux — n’a trouvé d’autre alibi à son fiasco que d’incriminer depuis deux ans une introuvable présence militaire russe sur son territoire.

On comprend beaucoup mieux ce mystère en découvrant des figures comme «Motorola» et son entourage. Laveur de voitures, tailleur de stèles funéraires, vétéran de Tchétchénie, Arsen Pavlov était retourné se battre dans le Donbass par vocation, comme nombre de volontaires russes. Il y est rapidement devenu légendaire, notamment en chassant les forces ukrainiennes de l’aéroport de Donetsk avec un effectif incomparablement moindre et des pertes négligeables. Le régiment qu’il commandait porte le nom de Sparte. Son insigne combine les couleurs traditionnelles avec les symboles de l’heroic fantasy à la russe.

Prilepine livre un instantané saisissant de «Motorola» dans son environnement domestique. Son appartement exigu, modeste, de deux pièces. Son refus de vivre dans une résidence protégée. Ses multiples blessures. Ses digressions soudaines sur la langue ukrainienne et russe, sur les gens qu’il a connus, sur la fabrication de la haine. Sa confiance en la vie… et même en la mort. Et toujours ce batifolage surprenant des Russes entre le pathos et la dérision, entre les zakouskis, les détails domestiques et la grande histoire…

«Il y a des gens qui ne comprennent absolument pas ce que je fais ici, dit-il. J’ai toujours la possibilité de m’en aller. Moi, je n’ai pas besoin de “comm”. Je tricoterais des chaussettes — parce que je sais tricoter les chaussettes — et je les vendrais pour de l’argent normal. “Les chaussettes Motorola”. Et puis je vivrais normalement…»

Les obsèques d’Arsen Pavlov ont drainé des dizaines de milliers de personnes à Donetsk. En Russie, seul le grand barde Vladimir Vissotsky avait eu droit à un aussi imposant cortège funéraire. Des milliers de jeunes gens du cru, mais également venus de Russie, d’Ossétie, de Serbie ou de France, sont prêts à prendre sa place. Cette guerre a même resserré les liens avec les Tchétchènes, qui fournissent le troisième contingent de volontaires par ordre d’importance. Aux yeux de toute la Russie, mais aussi d’une certaine Europe, le Donbass est une nouvelle guerre d’Espagne.

Dans l’autre camp, celui de l’Euromaïdan, les tentatives de recrutement et de mobilisation pour l’armée se soldent par des rébellions populaires, voire par le lynchage des recruteurs. Au Donbass, plus que le soutien de la Russie, c’est la motivation passionnelle qui est la clef de voûte. Le sens du sacrifice et l’acceptation, si peu «moderne», de la mort comme prix d’une vraie vie.
Anna

Prilepine est porté lui aussi par cet élan. La conscience d’une destinée se lit sur son visage, dans ses gestes, dans ses absences même. Durant la soirée, il a été tour à tour sarcastique, cordial, exalté, arrogant. Il a tourné en dérision des questions bienveillantes et répondu avec patience à des interventions imbéciles. Il a parlé d’empire et de géopolitique, de cuisine, de la nécessité de jeter les téléviseurs par la fenêtre pour protéger les enfants. Tout comme «Motorola», lui aussi a des portes de sortie. Il n’aurait pas besoin d’être là-bas, ni de faire de la politique. Il est, dit-on, l’écrivain préféré du président Poutine. Ses tirages atteignent le demi-million. Et pourtant…

La deuxième lettre du Donbass, datée du 8 juillet 2016, nous conte le personnage d’Anna Dolgareva, très jeune poétesse toute de noir vêtue. Anna est née en Ukraine. Son frère est un ardent militant ukrainien (il milite surtout sur Instagram, précise-t-elle). Elle, elle venait du milieu des jeux de rôle «grandeur nature», du monde de Tolkien et des chevaliers. Son fiancé aussi, qui était ingénieur. Un jour, il a quitté son travail et il est parti combattre dans le Donbass. Elle l’a perdu. Depuis lors, elle a renoncé à la vie. Cette renonciation, elle l’a écrite en des vers arrimés au sol et déchirants.

Ici c’est un pays de renégats, nous n’avons déjà plus d’autre retraite / le vent de steppe sent la mort, la menthe et le miel. / Nous buvons pour l’amour, la vérité, pour l’enfance heureuse, / nous buvons, sans trinquer, dans des douilles d’obus.

Après la mort de «son Liochka», Anna était tombée en dépression. En sortant de l’hôpital, elle a couru à la SPA récupérer un chaton du nom de Félix. «Pourquoi êtes-vous si pressée», lui a-t-on demandé, «c’est pour un cadeau?». «Non, c’est pour moi. Vite!» Félix est aujourd’hui l’être le plus important de sa vie. A part lui et ses vers, elle n’a rien. Elle vit dans un petit appartement, à Donetsk, et travaille comme journaliste. Elle ne croit en rien, mais reste trop orthodoxe pour se suicider. Aussi monte-t-elle chaque jour vers les villages de la première ligne.

«Il ne peut m’arriver rien de pire que ce que j’ai déjà vécu. En principe, je suis agnostique. Mais tout le monde me dit que le suicide n’amène rien de bon. Or je veux retrouver mon Liochka.»

En attendant les retrouvailles avec Liochka, c’est le chat Félix qui lui sert de compagnon dans cette vallée de larmes.
Félix

Aux pieds de Zakhar, pendant toute la soirée, veillait un chat. Un simple rôdeur tigré. Peut-être celui de la maison ou d’un voisin. Il allait et venait comme une sentinelle, s’immobilisait en sphinx ou en cariatide, indifférent au public, aux exclamations et aux flots d’émotion. Dans ce dandy de gouttière balkanique, j’ai vu soudain le porte-drapeau de tous les chats de la littérature russe. Des chats de Gogol au compagnon madré du Diable dans Le Maître et Marguerite, ils sont là pour rappeler l’étrangeté impénétrable et la permanence de la vie, de la simple vie animale qui nous observe avec une tranquille ironie quand nous croyons, nous humains, tenir l’univers entier sous nos microscopes, en fronçant le sourcil.

Il y avait en Zakhar, comme dans tous ces chats, comme dans la goguenardise du «tsar» Poutine, une distante sérénité comme venue de l’au-delà ou de l’inconscient collectif. S’il fallait décoder le message inscrit en filigrane dans cette humeur si particulière, dans cet humour si noir qu’il en est imperceptible, il donnerait à peu près ceci : « Advienne que pourra! Il ne peut rien nous arriver de pire que la mort, or nous l’avons traversée et nous savons qu’elle n’est rien. Nous luttons non pour la survie, ni même pour la victoire, mais pour le salut de notre âme en attendant la résurrection. » Aucune arme n’est assez pénétrante pour percer cette assurance-là.
Zurich Airport

Après la soirée, Zakhar est allé rencontrer Emir Kusturica, qu’il admire. Ils sont revenus tous deux dans la rue bohême et nous avons fait la fermeture d’un vieux café. Je suis rentré chez moi à trois heures du matin. A six heures, je montais dans un avion pour la Suisse. Dans le couloir du débarquement, après l’enfilade des publicités géantes pour les montres, m’attendait Roger Federer. Non pas lui, mais son hologramme. Qui, toutes les minutes, s’adressait aux voyageurs dans son petit pull cachemire, avec un geste d’invitation très poli.

«You, yes you! Comme here with me…» disait-il en anglais. Ou en allemand. Je ne sais plus. Le savait-il d’ailleurs lui-même? Pour le compte d’une assurance, ou d’une banque, le grand tennisman proposait aux consommateurs de faire un selfie avec lui. Enfin, avec son hologramme. Ou était-ce vraiment lui? Des enfants arrêtaient leurs parents, intrigués.

«A-t-il besoin de ça?» me suis-je demandé. «N’a-t-il pas de moyen plus élégant de justifier sa vie?» Puis je n’y ai plus pensé.

PS Les lettres du Donbass de Zakhar Prilepine seraient en cours de traduction aux éditions des Syrtes. Nous attendons avec impatience la traduction de son immense roman Обитель(La Communauté), au souffle tolstoïen, une saga consacrée au camp de concentration des Solovki.

Slobodan Despot
QUI CONNAIT ZAKHAR PRILEPINE, ÉCRIVAIN RUSSE ?
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José-Dominique30/10/2016 23:32

Merci pour cet article très informé, profondément émouvant, et d’une belle écriture.

Pour en savoir un peu plus sur l’écrivain Zakhar Prilepine :
http://www.tout-sur-limonov.fr/371489332

Copyright: toute reproduction des articles doit mentionner le nom de Hildegard von Hessen am Rhein. 31/10/2016 10:15

C’est Slobodan Despot qu’il faut remercier.

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, l’on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limitée et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il es bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Extrait du livre « Sagesse et révolte » de Serge Carfantan.

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France-Irak Actualité:a Turquie et la bataille de Tal Afar

France-Irak Actualité

Analyses, informations et revue de presse. La situation en Irak, au Proche-Orient et du Golfe à l’Atlantique.

La Turquie et la bataille de Tal Afar

Publié par Gilles Munier sur 30 Octobre 2016, 13:26pm

Catégories : #Irak, #Mossoul, #Turkmènes, #Etat islamique
Miliciens chiites irakiens en route pour Tal Afar

Miliciens chiites irakiens en route pour Tal Afar
Par Gilles Munier/
L’Etat-major de la coalition américaine aurait convaincu sa partie irakienne – et l’Iran – d’envoyer la milice chiite Hachd al-Chaabi combattre l’Etat islamique (EI) ailleurs que dans Mossoul. Dans une interview au quotidien Le Monde, Alaeddin Boroujerdi, président de la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité nationale du Parlement iranien, a convenu qu’il était « sage » de l’éloigner de la ville. Mais, il n’est pas dit qu’elle obtempère.
Mission assignée à Hachd al-Chaabi: empêcher les djihadistes de se ravitailler à Raqqa, en Syrie, ou de s’y replier. Aussitôt dit, aussitôt fait… Seulement voilà : son premier objectif est Tal Afar, et ce n’est pas du goût de tous les Turkmènes (appelés aussi Turcomans) qui peuplent majoritairement la ville depuis les 13ème et 14ème siècles, ni bien sûr à la Turquie avec laquelle elle est liée ethniquement et historiquement.
Les combats qui s’y déroulent donnent pour l’instant l’avantage à la milice irakienne. Mais qui va administrer la ville ensuite ? L’agence de presse kurde Bas News a rapporté qu’Hachd al-Chaabi a exécuté des civils soupçonnés d’avoir collaboré avec l’EI au sud de Mossoul. A Falloujah, plus de 300 civils ont été passés par les armes avec la même accusation.
Le président Recep Tayyip Erdogan suit l’évolution de la situation à Tal Afar. Il a prévenu que la Turquie interviendra si Hachd al-Chaabi y sème « la terreur ». Shihli Shihli, commandant de la Brigade Sultan Mourad, milice turkmène syrienne participant à l’Opération turc Bouclier de l’Euphrate, craignait que les interventions d’Hachd al-Chaabi n’avive les conflits sectaires dans la région. C’est pratiquement chose faite.
La déclaration de Faleh Fayyad, conseiller pour la Sécurité nationale irakienne et chef de la milice chiite, laissant entendre qu’Hachd al-Chaabi pourrait poursuivre les djihadistes de l’EI en Syrie va jeter de l’huile sur le feu.

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Arrêt sur info: Les coupeurs de tête à l’ONU !

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Les coupeurs de tête à l’ONU !
Par Bruno Guigue le 29 octobre 2016
Arabie saoudite Syrie

arabie-saoudite-onu-Le prince Nawaf Faisal Fahd Abdulaziz, d’Arabie Saoudite, avec le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon. New York , 6 juin 2013 | AFP

Le prince Nawaf Faisal Fahd Abdulaziz, d’Arabie, avec le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon. New York , 6 juin 2013 [AFP]

Élire l’Arabie saoudite au Conseil des droits de l’homme, c’est comme nommer un pédophile directeur d’école. Mais ça y est, c’est fait. Cette monarchie est esclavagiste et corrompue. Pudibonde et obscène, elle se prosterne devant le dieu-dollar et vomit tout ce qui n’est pas wahhabite. Elle diffuse à l’échelle planétaire une idéologie débile et sectaire. Elle invoque le Créateur à chaque virement bancaire, mais elle décapite comme d’autres font un barbecue. Seulement voilà, elle a beaucoup d’amis. Et ils trouvent qu’elle a un excellent pedigree pour se voir confier la promotion des droits de l’homme. Remarquez, on a échappé au pire. On a failli lui confier les droits de la femme.

Voilà donc l’Arabie saoudite chargée, avec notre bénédiction, de soutenir les droits de l’homme comme la corde soutient le pendu. Car les Occidentaux ont voté comme un seul homme pour la candidature de Riyad. Avec une bienveillance de marchands de canons soucieux de la réputation du client, ils ont arrosé d’eau bénite cette fosse à purin. Vus de Paris, les dix milliards de contrats d’armements valent bien cette petite mascarade dont personne ne parlera plus dans 48 heures. On leur a vendu des armes, distribué des médailles, bradé l’honneur national. Tant qu’on y est, on peut aussi leur permettre de parader au sein de ce conseil qui de toutes façons ne sert à rien. Puisqu’ils y tiennent !

arabie Le-prince-heritier-Mohamed-ben-Nayef-recu-par-Francois-Hollande-a-l-Elysee-pour-lui-remettre-la-Legion-d-Honneur

Le prince héritier Mohamed ben Nayef, reçu par François Hollande à l’Elysée pour lui remettre la Légion d’Honneur, mars 2016 (Reuters)

On pourrait craindre, bien sûr, que l’ONU y perde de sa crédibilité. L’organisation internationale s’en remettra-t-elle ? En réalité, aucun risque. L’ONU est une avaleuse de couleuvres professionnelle. Elle n’est pas à un paradoxe près. Elle tente de donner une apparence de réalité à cette fiction qu’est la communauté internationale, mais personne n’est dupe. Le Conseil des droits de l’homme a des attributions ronflantes, mais ce machin onusien est devenu la « bonne-à-tout faire » des ploutocrates. L’arène internationale est un champ de forces où les alliances se font et se défont. Richissime, la monarchie wahhabite a des moyens de persuasion que n’a pas le Burkina Faso.

Que cette élection au CDH (28 octobre) ait eu lieu trois semaines après le massacre perpétré à Sanaa par l’aviation saoudienne (8 octobre) ne manque pas de sel. Quel symbole ! L’admission en grande pompe au Conseil des droits de l’homme, c’est la prime à l’assassin. On a heureusement échappé au Prix Nobel de Laurent Fabius, l’apologiste alcoolique des psychopathes d’Al-Nosra. On a frôlé celui des Casques blancs « auto-reverse », brancardiers le jour et tortionnaires la nuit. Mais c’était plus fort que tout. On n’a pas pu éviter l’élection des coupeurs de tête saoudiens au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

On aurait dû surtout demander ce qu’il en pense au peuple yéménite. Il subit tous les jours des bombardements qui ont fait 10 000 morts et provoqué une crise humanitaire sans précédent. Mais on s’est bien gardé de lui demander son avis, à ce peuple arabe martyr, avant de coller ce nouveau fion de hamster au revers du veston wahhabite. Car les droits de l’homme, en fait, c’est bon pour justifier les bombardements, pas pour les interdire. Sauf s’ils sont russes. Et même lorsqu’il n’y a pas de bombardement ! Explication.

Comme par hasard, deux jours avant le scrutin onusien, une école a été attaquée à Idlib (Syrie). Selon l’ONU, il y a eu 28 morts dont 22 enfants. L’ONU n’a accusé personne, faute de preuves. Mais les officines de propagande et les médias occidentaux ont accusé la Russie. Niant toute implication, le ministère russe de la Défense a fourni les preuves qu’il n’y avait pas eu de bombardement aérien. Aucune importance ! L’essentiel, c’est le vacarme organisé contre Moscou avant l’élection des membres du conseil des droits de l’homme. Résultat : la Russie a obtenu moins de voix que la Croatie. Contrairement à l’Arabie saoudite, elle ne fait plus partie du CDH. Mission accomplie.

Bruno Guigue (29.10.2016)

Bruno Guigue

Bruno Guigue, ex-haut fonctionnaire, analyste politique et chargé de cours à l’Université de La Réunion. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002, et de centaines d’articles.

Source: http://arretsurinfo.ch/les-coupeurs-de-tete-a-lonu/

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Arrêt sur info: L’imposture Bernard-Henri Lévy

’Arrêt sur info

L’imposture Bernard-Henri Lévy
Par LeMondediplomatique le 29 octobre 2016
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Jeudi 27 octobre 2016. BHL à Mossoul : c’est parti ! Le 27 octobre, la guerre de BHL est lancée. A 8h15, il est l’invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. Le même jour, Le Point annonce en manchette : « Mossoul : sur le front avec les Kurdes ». Suivent sept pages « Sur le front avec les peshmergas, par Bernard-Henri Lévy en Irak ». L’extrait de ce reportage trépidant mis en valeur par le magazine est le suivant : « Nous nous glissons dans le dernier des cinq transports de troupes blindés qui montent en première ligne… La balle d’un sniper frôle notre chef opérateur. Les impacts résonnent sur le blindage du véhicule. » Fermons les yeux et souvenons-nous : BHL est-il à Mossoul, ou à Tripoli, ou à Gaza, ou à Sarajevo, ou à Kaboul, ou …, ou…
L’imposture Bernard-Henri Lévy

Bernard-Henri Lévy, qui aime beaucoup l’Amérique, connaît sans doute l’expression « work in progress ». Elle signifie, grosso modo, chantier en construction. On sait que chacun des ouvrages de cet auteur suscite un déluge d’articles louangeurs présentant ses propos ou analyses comme autant de fulgurantes transgressions de l’idéologie dominante. Par conséquent, plutôt que de s’obliger à commenter chaque année cet invraisemblable tintamarre qui a pour mérite involontaire de rappeler à intervalle régulier le caractère mafieux de la critique « littéraire » en France, « Le Monde diplomatique » a préparé un dossier… en construction. Davantage que sur un personnage relativement accessoire, il espère informer ainsi sur un épiphénomène significatif de la vie intellectuelle. Son acteur principal et ses très nombreux complices.
vendredi 10 octobre 2008
LES VOYAGES DE « BHL »

« La “passion rouge-brune” de Bernard-Henri Lévy », par Benoît Bréville, mars 2014.
Bernard-Henri Lévy est revenu tout ébahi de la soirée de gala donnée par l’ambassadeur de France à Copenhague début février 2014.

« L’homme qui ne s’est jamais trompé », par Pierre Rimbert, janvier 2010.
Contre les incorrigibles pessimistes d’alors, Bernard-Henry Levy célébrait fin 2001 la victoire éclair de l’armée américaine en Afghanistan. Huit ans après ce verdict sans appel, les Etats-Unis s’enferrent dans le deuxième plus long conflit armé de leur histoire, et M. Barack Obama annonce le déploiement de trente mille soldats supplémentaires.

« Bernard-Henri Lévy en Amérique », par Glyn Morgan, et « Enfin la brigade d’acclamation se lasse… », par Serge Halimi, mars 2006.
Après s’être attaqué au communisme, au monothéisme, à l’existentialisme, à l’islamisme, Bernard-Henri Lévy s’intéresse aux Etats-Unis. Comme Tocqueville avant lui ? A en juger par la réaction des Américains, le livre les a plus divertis qu’il ne les a instruits.

« Le douteux bricolage de Bernard-Henri Lévy », par William Dalrymple, et « BHL : “Romanquête” ou mauvaise enquête ? » (S. H.), décembre 2003.
L’atroce assassinat de Daniel Pearl méritait qu’on relate le courage et le professionnalisme de cet enquêteur du Wall Street Journal. Pourtant, quand Bernard-Henri Lévy a publié son ouvrage, les raisons d’être inquiet ne manquaient pas. Le principal problème que pose Qui a tué Daniel Pearl ? est l’amateurisme du travail de recherche effectué par son auteur.

« BHL en Afghanistan ou Tintin au Congo ? » (initialement publié dans Le Monde), par Gilles Dorronsoro, décembre 2003.
Le reportage de Bernard-Henri Lévy chez Massoud (Le Monde du 13 octobre) laisse un goût amer à ceux, nombreux en France, qui portent un intérêt à l’Afghanistan. Dans l’un des plus longs articles publiés par Le Monde en vingt ans de guerre afghane, Bernard-Henri Lévy accumule les erreurs et, surtout, les complaisances.

« Les généraux d’Alger préfèrent un reportage de BHL à une enquête internationale » (initialement publié dans Le Canard Enchaîné), par Nicolas Beau, décembre 2003.
En Algérie, Bernard-Henry Lévy a reçu le meilleur des accueils de la part des plus hautes autorités de l’Etat. Malgré les critiques justifiées qu’il formule contre l’armée, ses impressions de voyage ont été fort appréciées par la presse officielle algérienne. Et pour cause, il ne dit rien sur l’autre aspect de la violence dans ce malheureux pays, celle qu’exerce l’Etat.

« La Colombie selon Bernard-Henri Lévy », par Maurice Lemoine, Cahier Amérique latine, juin 2001.
Après avoir sévi en Algérie, avec la pertinence que l’on sait, puis en Angola, au Burundi, au Soudan et au Sri Lanka, « Tintin »-Henri Lévy (THL) a atterri en Colombie. Recensement de quelques approximations et sérieuses inexactitudes.

DANS LES SALONS PARISIENS

« Parade de l’oligarchie à Saint-Germain-des-Prés », par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, février 2011.
La revue fondée par Bernard-Henri Lévy, La Règle du Jeu, a fêté en 2010 ses vingt ans au Flore. Cet anniversaire met en évidence un capital culturel de grande ampleur par la présence d’une « intelligentsia » dont les qualités peuvent être éventuellement discutées, mais qui représente un pouvoir considérable dans les structures de production des biens culturels.

« L’oligarchie, le Parti socialiste et Bernard-Henri Lévy » (S. H.), novembre 2007.
La stratégie d’alliance au centre du Parti socialiste, et son soutien solennel au marché, ont replacé au centre du débat idéologique français un intellectuel au crédit entamé mais à la présence médiatique envahissante : Bernard-Henri Lévy.

« Tous nazis ! » et « Deux précédents » (S. H.), novembre 2007.
Dans son dernier livre, Ce grand cadavre à la renverse (Grasset, Paris, 2007), Bernard-Henri Lévy entend dresser un « relevé des laboratoires où fermente le pire ». Le Monde diplomatiquey figure ; plutôt en bonne compagnie.

« Les intellectuels éternels » (S. H.), La valise diplomatique, 21 février 2007.
Combien d’intellectuels la France compte-t-elle ? Une dizaine, guère plus. Qui sont-ils ? A peu près les mêmes qu’il y a dix ans, c’est-à-dire presque ceux d’il y a un quart de siècle. Que font-ils ? De la télévision. Quoi d’autre ? Ils virent à droite.

« On en est là… », par Jacques Bouveresse, et « Le règne des livres sans qualités » par Antoine Schwartz, mai 2006.
L’universitaire britannique Perry Anderson, après avoir constaté que la mort a rattrapé à peu près tous les grands noms de la pensée française, observe qu’aucun intellectuel français ne s’est acquis une réputation internationale comparable à la leur, et que ce qui donne l’idée la plus exacte du niveau auquel nous sommes descendus est probablement l’importance démesurée accordée à un intellectuel comme Bernard-Henri Lévy.

« Cela dure depuis vingt-cinq ans » (S. H.), et « Dans les cuisines du Bernard-Henri Lévisme » (initialement publié dans le Nouvel Economiste), par Nicolas Beau, décembre 2003.
Le « système BHL » a été disséqué cent fois. Au point que les critiques se voient désormais opposer que « tout ça on le sait déjà », en particulier par ceux qui s’emploient à ce que « tout ça » se perpétue quelques années de plus. Comme avant, voire un peu plus fort : le rendement de chaque surface de vente médiatique ayant un peu décliné, le système BHL a multiplié le nombre de ses comptoirs de promotion.

« Loyaux services » (S. H.), janvier 2003.
En 2001, M. Bernard-Henri Lévy avait salué en M. Jean-Marie Messier l’homme qui, face à la « pusillanimité franchouillarde (…), s’ouvre au vent du large, force le destin, inverse l’ordre prescrit des choses ». Désormais, pour défendre un « grand groupe français » des appétits des « fonds financiers anglo-saxons » désireux de faire « main basse sur des pans entiers de notre patrimoine culturel », « BHL », responsable éditorial chez Grasset (Hachette), fustige avec des accents (presque) populistes des « capital-risqueurs, animés par la logique de plus-value financière à court terme qui a mené Messier au bord de la faillite ».

« Les nouveaux réactionnaires », par Maurice T. Maschino, octobre 2002.
Naguère en première ligne pour défendre avec courage, contre les pouvoirs et l’opinion publique, des causes désespérées, beaucoup d’intellectuels français semblent désormais s’aligner sur les thèses dominantes les plus frileuses et les plus conservatrices.

« Quand les philosophes se font amuseurs », par Nicolas Truong, septembre 2001.
Sale temps pour les philosophes ! De la vogue éthique et toc des années 1980 à la nouvelle vague des « piètres penseurs » de l’an 2000, jusqu’aux représentants de la vénérable confrérie s’affairant dans les coulisses du pouvoir, cela fait quelque temps que la discipline vacille. Analyse à travers le compte rendu de trois ouvrages.

« Les “philo-américains” saisis par la rage » (S. H.), mai 2000.
Pour nombre d’essayistes et d’éditorialistes français, de Bernard-Henri Lévy à Jean-François Revel, la critique des Etats-Unis ne relève plus du débat politique. Il s’agit d’une déformation mentale.

« La nausée » (S. H.), février 2000.
Jean-Paul Sartre, qui défendait des militants révolutionnaires pourchassés par la police, voulait servir « la cause du peuple » ; Bernard-Henri Lévy relate qu’il tutoie M. Nicolas Sarkozy et il s’affiche en compagnie des plus grands patrons (MM. Pinault et Lagardère). Jean-Paul Sartre fuyait les plateaux de télévision, Bernard-Henri Lévy les adore : « La loi sous le coup de laquelle nous tombons tous, c’est la loi du narcissisme. Médiaphobie ou pas, rapport difficile à son corps ou à son visage ou non, il y a là une espèce de came. »

« Des prophètes pour intellectuels », par Louis Pinto, septembre 1997.
Au moment où d’autres groupes font l’objet d’études plus ou moins poussées et rigoureuses qui tendent à dévoiler les mécanismes de recrutement, les liens avec la politique, la finance, etc., la population des intellectuels dispose d’un monopole du discours sur elle-même, et c’est pourquoi une vision critique dans ce domaine a peu de chances de voir le jour.

SUR LA TOILE

Recherche « Bernard-Henri Lévy » sur notre site.

« Le lynchage médiatique de Bernard-Henri Lévy : c’est assez ! », par Mathias Reymond, Action critique médias (Acrimed), 1er mars 2010.

« BHL et Michel Houellebecq, fidèles lecteurs de Bakchich », par Nicolas Beau, et « De quoi BHL est-il le nom ?, par Arthur, Bakchich.info, octobre et juillet 2008.

« Exclusif : choses vues dans la Syldavie en guerre », par BHL (PCC Zineb Dryef), Rue89.com, août 2008.

« Une “exclusivité” du Monde : le tourisme de propagande de BHL en Israël », par Patrick Champagne et Henri Maler, Action Critique Médias (Acrimed), 1er août 2006, et la comparaison par Sébastien Fontenelle du traitement par Bernard-Henri Lévy des conflits libanais et géorgien, Vive le feu !, 21 août 2008.

« BHL-Houellebecq et la “meute” des complaisants » et « BHL, évidemment » (sur la médiatisation de Ennemis publics et Ce grand cadavre à la renverse), par Mathias Reymond, novembre 2008 et novembre 2007, et tout le dossier BHL d’Acrimed.

« Une lettre de Pierre Vidal-Naquet… et une réponse de Bernard-Henri Lévy », Le Nouvel Observateur, 18 juin 1979, à lire sur le site Pierre-vidal-naquet.net, avec en outre la contribution de Cornelius Castoriadis.

« Narcisse au bûcher », par Pierre Rimbert, Le Plan B, avril-mai 2000.
Bernard-Henri Lévy s’est attristé de « l’interminable procès instruit contre [lui] depuis vingt ans ». De fait, ses œuvres sont systématiquement éreintées par la critique. Cas d’école avec son livre Le Siècle de Sartre, paru en janvier 2000.

« Une nouvelle aventure de Bernard en Géorgie » et « Procès en réhabilitation de BHL », « Là-bas si j’y suis », France Inter, septembre 2008 et juin 2005.

Bernard-Henri-Levy.com, un site pro-BHL.

BIBLIOGRAPHIE :

« A propos des nouveaux philosophes et d’un problème plus général » (PDF), Gilles Deleuze, Deux régimes de fous.

BHL, une imposture française (extrait), de Nicolas Beau et Olivier Toscer.

BHL, une biographie, de Philippe Cohen, par Henri Maler, note de lecture, octobre 2005.

Un nouveau théologien, Bernard-Henri Lévy. Fragments mécréants, vol. 2, de Daniel Bensaïd, par Philippe Monti, note de lecture, avril 2008.

Le Monde diplomatique | 27 octobre 2016

Source: https://www.monde-diplomatique.fr/dossier/BHL

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Message de Mgr Jeanbart sur la situation à Alep
Par Jean-Clément JEANBART le 30 octobre 2016
Syrie

Jean-Clément Jeanbart

Riposte catholique avait fait état d’un entretien avec Mgr Jeanbart, archevêque melkite d’Alep (Syrie). Nous avons également souligné la situation à Alep du côté ouest, là où vivent les chrétiens. Voici un message du même prélat sur la situation à Alep: nous invitons à sa lecture.

Jean-Clément JEANBART – Alep, le 28 septembre 2016

Archevêque d’Alep

VOILA CE QUI NOUS ARRIVE À ALEP

Le monde entier est terrorisé à la vue de l’image d’Alep que lui ont servi les mass-médias ces derniers jours. Un grand nombre de nos amis de l’étranger se préoccupent pour nous et veulent avoir de nos nouvelles. Il est évident que nous vivons des moments tragiques de notre histoire et ce qui arrive continue à faire souffrir Alep et les Aleppins qui depuis cinq ans n’ont pu avoir aucun répit, tellement ils ont été harcelés et malmenés par les groupes armés venus, de toute part dans le monde, pour mener une soi-disant guerre sainte, dans un pays gouverné par des impies et des infidèles !? Depuis cinq ans maintenances terroristes font la loi, là où les autorités civiles du pays n’arrivent pas à être présentes. Ils ont semé la terreur partout, tué des dizaines de milliers d’innocents, détruits par milliers les usines, les commerces et les institutions de services publiques, saccagé les habitations et volé sans souci aucun, les biens du pays et des citoyens. Ils ont fait beaucoup de victimes innocentes, enlevé et sauvagement assassiné d’innombrables personnes pacifiques, y compris des religieuses, des prêtres et même des évêques.

Cela continue aujourd’hui, ce matin une dizaine d’obus sont tombés dans deux de nos quartiers résidentiels provoquant de nouvelles destructions et faisant encore une fois de nombreuses victimes entre morts et blessés. Des batailles font rage dans les banlieues de la ville, les rebelles du front «Al-Nosra » essaient de reprendre position dans des zones considérées comme stratégiques, quasi totalement dépeuplées et presque entièrement détruites, qu’ils occupaient jusqu’en juin dernier dans la périphérie de la ville. Des vues de ces lieux de désolation totale sont largement diffusés par les chaînes de télévision, c’est là que les grandes batailles en cours ont lieu actuellement.

Nous avons mis de grands espoirs sur le cessez-le-feu décidé il y a trois semaines, nous souhaitons qu’il puisse permettre une pacification, suivie d’une réconciliation nationale et d’une reprise de la vie normale dans le pays ! Malheureusement cette trêve, fragilisée par les infractions continuelles des opposants radicaux, a été officiellement rompue il y a quelques jours, suite aux frappes inattendues de la Coalition alliée des rebelles de Deir-El-Zor. Ces frappes avaient atteint une base militaire de l’armée syrienne et causé la mort de plus de 90 soldats présents dans leurs casernes, sans compter le nombre non déclaré de blessés. Est-ce que cette reprise des combats peut s’arrêter ? Nous le souhaitons et comptons pour cela sur la grâce de Dieu, seule capable d’éveiller la conscience des grands décideurs. Le spectacle horrifiant de ce qui se passe a de quoi secouer tout homme qui respecte la sacralisé de la vie humaine. Si monsieur Staphan de Mistura réussit à relancer le processus de paix déjà entamé, nous pouvons espérer une éclaircie et peut-être même des résultats concrets de pacification, préalable indispensable aux assises du dialogue tant souhaité.

Le plus dur pour les chrétiens présents actuellement à Alep serait de devoir vivre, matin et soir, dans l’anxiété cette situation d’insécurité déstabilisante et d’incertitude troublante. Ils ont peur du lendemain, l’avenir de leurs enfants les préoccupe énormément. Imaginer qu’un jour un état d’obédience musulmane fondamentaliste leur serait imposé est pour eux un cauchemar insupportable. C’est la raison pour laquelle nous nous tournons vers nos frères en France et partout en Occident et nous les supplions de nous aider en faisant en sorte que cela n’advienne point. Nous ne leur demandons pas de faire la guerre pour nous, mais tout simplement de mettre un terme aux prétentions injustes de leurs alliés qui veulent nous imposer des lois vétustes, insupportables pour un homme du vingt-et-unième siècle qui veut être libre de choisir sa culture, son mode de vie et sa foi.

Nous faisons appel à nos frères en France pour prier pour nous et que toutes les femmes et tous les hommes Français soucieux de la dignité de l’être humain et épris de liberté, viennent à notre secours pour sortir notre pays chéri du gouffre du régime fondamentaliste dans lequel on cherche à nous plonger. De grâce, aidez-nous à continuer à vivre dignement sur cette terre bénie qui nous a vu naître et grandir !

Jean-Clément JEANBART – Alep, le 28 septembre 2016

Archevêque d’Alep

Source: Riposte-catholique

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Sur la gravité du scandale Wikileaks et des imputations effrayantes qui touchent Hillary Clinton
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Un adhérent UPR, vivant aux États-Unis, vient de m’écrire pour nous alerter collectivement sur la gravité du scandale Wikileaks et des imputations effrayantes qui touchent Hillary Clinton, ainsi que sur la tension que revêt cette fin de campagne présidentielle outre-Atlantique. Je le remercie pour son témoignage et le porte à la connaissance de nos lecteurs. FA, 28 octobre 2016

=================================
Bonjour M. Asselineau,

Adhérent UPR vivant aux États-Unis, je constate chaque jour l’intensité que l’élection présidentielle de novembre prochain prend.

Les e-mails qui ont été révélés par Wikileaks sont purement incroyables à mon sens, et je constate que beaucoup d’Américains font l’effort d’aller chercher eux-mêmes l’information, sur le site de Wikileaks. J’ai également l’impression que toutes les informations données par Wikileaks ne sont pas relayées par les médias.

Certains des e-mails révélés mentionnent les liens de Madame Clinton avec Monsieur George Soros, avec l’affaire Benghazi, avec de nombreux financements illégaux, ainsi qu’avec l’État Islamique.

Je ne peux que vous conseiller de jeter un œil au site qui recense « les pires câbles révélés par Wikileaks ».

Ce site reçoit une attention grandissante ici. Vous trouverez, dans la barre de navigation supérieure du site, un lien s’appelant « The List ». Vous y trouverez un récapitulatif de chacun des « 100 pires câbles » ainsi que des références vers les e-mails sur le site de Wikileaks.

screen-shot-10-28-16-at-07-57-pm

screen-shot-10-28-16-upr
La Liste des 100 câbles de Wikileaks les plus compromettants pour Clinton. Ici figurent les 5 premiers de la liste :

– 1°) les mensonges d’Obama sur l’affaire de la messagerie de Clinton ;
– 2°) la volonté de Clinton d’abolir toutes les frontières commerciales ou autres ;
– 3°) les liens de Clinton avec les financiers de Daesh/ISIS ;
– 4°) le double discours public/privé de Clinton;
– 5°) la décision de Clinton de payer des agents provocateurs pour aller troubler les réunions politiques de son rival Donald Trump et y commettre des actes de violence.

J’espère que la connaissance de ce site pourra vous être utile et utile au public français et international qui vous suit.
Car le contenu de ces e-mails valide beaucoup de choses effarantes au sujet d’Hillary Clinton, des choses qui étaient encore, à mon sens, sujettes à caution il y a quelques semaines.

Un dernier mot : selon une information qui vient tout juste de tomber (28 octobre 2016, 18h00 GMT), le FBI vient de prendre la décision de rouvrir le dossier sur Hillary Clinton, concernant l’affaire des e-mails.
Il semble que c’est un énorme retournement de situation quelques jours avant le scrutin fatidique.

Sincèrement,

Un adhérent de l’UPR expatrié aux États-Unis préférant garder l’anonymat

Source: UPR

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Pour une école libre au Québec

« ECR: vrai problème, fausse solution ; il faut l’abolir »
À qui sont ces enfants au juste ? (rediff)
« État ou parent, qui est le premier éducateur des enfants ? » (Rediff)
La défense par Georges Leroux du programme ECR : relativiste, jacobine et utopique

« ECR: vrai problème, fausse solution ; il faut l’abolir »

Posted: 30 Oct 2016 06:28 PM PDT
Chronique de Mathieu Bock-Côté de ce samedi 21 mars :

La plupart de ceux qui parlent du cours Éthique et culture religieuse ne savent pas de quoi ils parlent.

Officiellement, on le présente comme un cours renseignant objectivement les élèves sur les différentes traditions religieuses. Dans notre monde, le fait religieux remonte à la surface. Paradoxalement, les Occidentaux n’y comprennent plus rien, tellement ils voient dans les religions des antiquités mentales poussiéreuses. De ce point de vue, apprendre aux jeunes quelques faits sur les grandes religions ne serait pas de trop. C’est ainsi qu’ECR est vendu aux médias, c’est ainsi qu’il est vendu aux parents.

Changer l’identité

Sauf que dans la réalité, il a bien peu à voir avec cette mission éducative. Le cours ECR est traversé de part en part par l’idéologie des accommodements raisonnables. Dans la grande entreprise de conversion forcée du Québec au multiculturalisme ou, comme le disent les propagandistes, dans le grand projet de son ouverture à la diversité, ECR est une pièce centrale. Son objectif : utiliser l’école pour inculquer les valeurs du multiculturalisme aux jeunes générations. L’école est mise ici au service d’un projet politique radical : changer l’identité du peuple québécois.

L’école sert à l’endoctrinement des enfants

Les théoriciens du cours ECR l’ont pendant un temps avoué. Pour l’un d’entre eux, par exemple, il devait convaincre les nouvelles générations des vertus du fameux jugement de la Cour suprême autorisant le port du kirpan à l’école. Pour un autre, le cours ECR, s’il avait été implanté plus tôt, aurait pu prévenir la crise des accommodements raisonnables puisqu’il nous aurait conditionnés à apprécier la « diversité » plutôt que de se concentrer sur ses dérives. En gros, à défaut de convaincre les adultes des vertus des accommodements raisonnables, on en convaincra les enfants. L’école sert à l’endoctrinement des enfants.

De « merveilleuses » religions

Mot de bienvenue
d’un cahier d’activités ECR
Autrement dit, l’enseignement objectif des religions, légitime, est instrumentalisé par ECR pour servir la promotion d’une nouvelle société décentrée de notre histoire, de notre patrimoine. D’ailleurs, dans ECR, on ne présente pas un portrait historique équilibré des religions, mais un portrait complaisant. Chacune est présentée comme merveilleuse – dans certains manuels scolaires, on y banalise même le niqab. La seule religion qui subit un mauvais traitement, c’est la religion catholique, évidemment. Elle mérite souvent sarcasmes et méfiance. Il ne faudrait jamais oublier de pratiquer la haine de soi, n’est-ce pas ?

J’en arrive à l’actualité immédiate. À cause de tout cela, certains se sont enthousiasmés pour la victoire du collège Loyola, qui a remporté jeudi devant la Cour suprême une lutte épuisante contre ECR. Il pourra désormais soumettre ce cours à sa philosophie catholique, il pourra l’assaisonner de sa propre religion. Ne nous laissons pas bluffer : c’est une fausse victoire. Ce qu’on a accordé aux catholiques, en fait, c’est un accommodement raisonnable. Ils pourront ajuster ECR à leurs croyances. Comme demain, d’autres religions feront de même.

On en arrive à l’essentiel : ECR cause un vrai problème, mais ceux qui viennent de triompher contre son approche mur à mur au nom de leur religion y apportent une mauvaise solution. La lutte devra continuer. Ce qu’il faut, c’est l’abolir.

Voir aussi

ECR — Joëlle Quérin répond à ses détracteurs chez Denise Bombardier

Joëlle Quérin chez Mario Dumont au sujet du cours ECR

À qui sont ces enfants au juste ? (rediff)

Posted: 30 Oct 2016 04:45 PM PDT
Analyse de Me Boonstra du barreau de Colombie-Britannique au sujet de l’arrêt S.L. c. Commission scolaire des Chênes (2012 SCC 7) pour le compte de Lexview.

L’ancien juge La Forest de la Cour suprême du Canada, désormais à la retraite, constata à une occasion que la common law reconnaît depuis longtemps que les parents sont les mieux placés pour prendre soin de leurs enfants et déterminer ce qui leur convient le mieux. Il l’écrivit dans sa décision B. (R.) c. Children’s Aid Society alors qu’il cherchait à déterminer si l’article 2 (a) de la Charte comprend le droit pour des parents d’élever leurs enfants conformément aux convictions religieuses de ces parents. (Cette affaire difficile portait sur la possibilité pour des parents témoins de Jéhovah de refuser des soins médicaux vitaux à un enfant pour des raisons religieuses.)

Les parents ont des responsabilités envers leurs enfants et doivent jouir de droits correspondant à l’exercice de ces responsabilités. Les parents sont dans une position privilégiée à cet égard. Ils sont bien placés pour connaître et évaluer les besoins de leurs enfants et leurs aptitudes. En conséquence, les tribunaux ont reconnu que les parents sont protégés par la Constitution quand il s’agit de l’éducation morale et religieuse de leurs enfants.

L’école publique est un milieu dans lequel, inévitablement, différents systèmes de croyances des parents s’opposeront. Comme l’a souligné le juge Gonthier dans l’arrêt Chamberlain c. Surrey School District, la Charte ne doit pas être utilisée pour nier un ensemble de croyances en cas de conflit, que ces croyances soient populaires ou impopulaires. La solution acceptable est de répondre aux besoins individuels des parents qui envoient leurs enfants dans le réseau public d’enseignement.

La plupart des juges de la Cour suprême du Canada [dans l’affaire S.L.] ont abordé la question de savoir si le programme ECR était constitutionnel. Le programme ERC n’était pourtant pas contesté. La question était de savoir si des parents pourraient voir leurs enfants exemptés de ce programme alors qu’ils croient sincèrement qu’il porterait atteinte à l’instruction religieuse de leurs enfants.

Il est vrai que les enfants seront exposés à des réalités et des systèmes de croyances qui diffèrent des leurs. C’est une réalité de la vie. Toutefois, la question est de savoir qui va décider de l’étendue et du moment de cette exposition. Les diktats du ministère de l’Éducation l’emportent-ils ou faudrait-il tenir compte des souhaits des parents dissidents ?

(A) Validité du programme ECR

Il est bien établi en droit canadien que les écoles publiques ne peuvent inculquer des enseignements ou des pratiques religieuses particulières sans contrevenir à la garantie de la liberté de religion prévue à l’article 2 (a) de la Charte. En 1988, la Cour d’appel de l’Ontario a invalidé un règlement qui imposait des prières chrétiennes et des lectures bibliques. Deux ans plus tard, ce même tribunal a invalidé un règlement rendant obligatoire l’enseignement religieux, car son but et son effet étaient d’endoctriner religieusement et pas simplement de transmettre des faits sur la religion (ce qui serait admissible).

Dans l’arrêt Chamberlain c. Surrey School District, la Cour suprême du Canada a annulé la décision d’un district scolaire de la Colombie-Britannique qui refusait d’approuver que des livres qui représentaient des couples de même sexe soient utilisés en classe de maternelle et en première année du primaire. La majorité de la Cour a statué que le district avait agi pour satisfaire les parents qui désapprouvent les relations homosexuelles sans tenir compte des intérêts des familles homoparentales. La Cour a clairement statué que, puisque la religion est une partie intégrante de la vie des gens, elle ne doit pas être abandonnée à la porte de la salle du conseil et que les écoles publiques peuvent « tenir compte des préoccupations religieuses des parents », pourvu qu’elles fassent preuve de la même reconnaissance et du même respect envers tous les membres de la communauté.

Un bon exemple de comment traiter correctement ces préoccupations religieuses est la décision Multani c. Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys de la Cour suprême du Canada en 2006. Dans celle-ci, le tribunal a jugé que le désir motivé par la religion de l’élève sikh de porter un kirpan (un poignard cérémonial) à l’école devrait être accueilli conformément à l’article 2 (a) de la Charte.

Ces décisions exigent que les écoles publiques soient aussi neutres que possible quand il s’agit des croyances et pratiques religieuses des enfants et des familles qu’elles servent. Ces arrêts établissent également que les écoles ne peuvent ni endoctriner ni promouvoir des croyances religieuses particulières, mais que l’on devait accommoder les minorités religieuses et leurs particularités religieuses.

L’opinion de la majorité selon laquelle la « neutralité absolue n’existe pas » est pragmatique et réaliste. Ceci dit, une pédagogie qui vise à enseigner l’éthique et la morale dans une perspective postmoderne et relativiste [Commentaire du carnet: même si elle semble donc « neutre » pour les juges] est sûre d’offenser beaucoup de parents aux convictions religieuses profondes. Car la plupart des traditions religieuses prônent une vérité absolue et n’acceptent pas que la morale soit relative et soumise à des préférences individuelles ou philosophiques.

Un cours d’éthique ou de religion qui prétendrait être « inclusif » ne peut pas adopter les prétentions à la vérité qui fondent toute foi ou tradition religieuse et, en conséquence, devient, au mieux, relativiste ou, au pire, opposé à la religion. Dans le cas contraire, il ne pourrait survivre à une contestation constitutionnelle. Ces programmes comportent le risque que les élèves apprennent le message subversif que les croyances religieuses sont une simple question de goût, ne pouvant ni être vraie ni fausse.

Selon la description du programme ECR donnée par le tribunal, ce programme ne contrevient pas à la jurisprudence relative à l’article 2 (a). Mais ce n’était ni la question posée au tribunal, ni ce que plaidaient les parents. Ils demandaient une exemption du programme pour leurs enfants. Ils demandaient un arrangement qui respecte leurs propres croyances religieuses.

Alors que « l’exposition des enfants à une présentation exhaustive des diverses religions sans les obliger à y adhérer » ne constitue pas un endoctrinement [note du carnet : pas un endoctrinement religieux, mais peut-être un endoctrinement philosophique] et par conséquent échoue le test de validité constitutionnelle, il peut toutefois porter atteinte à la liberté religieuse des familles en question en fonction des circonstances et de leurs croyances particulières.

(B) Accommoder les parents

C’est avec dédain que la majorité des juges a traité la demande d’accommodation. La majorité s’est concentrée uniquement sur la constitutionnalité du programme ECR et n’a guère parlé de l’opinion des parents, de leurs croyances, de leurs pratiques religieuses et de leur requête pour obtenir une exemption constitutionnelle.

L’opinion de la majorité des juges cite Chamberlain pour affirmer que l’exposition des enfants à la « dissonance cognitive » est inévitable et peut-être nécessaire dans une société diverse, dans certaines circonstances, si l’on doit enseigner la tolérance à ces enfants. Il s’agit d’une opinion philosophique ou pédagogique, non pas d’un prononcé en droit. Cette opinion n’aborde pas la question de ce qui se passe quand cette « dissonance cognitive » atteint un degré tel qu’il compromet ou contredit l’instruction religieuse des parents dans des circonstances particulières.

Le point de vue de la majorité consiste à constater que le programme ECR est une évolution positive dans l’éducation publique au Québec. Cela n’empêche pas que des gens puissent la rejeter et que ce rejet soit fondé en droit sur des revendications constitutionnelles, elle nécessite une bonne analyse des prétentions des parents à la lumière de la Charte.

Cet arrêt fait partie d’une tendance inquiétante à ne plus accommoder les personnes et les groupes religieux au titre de l’article 2 (a) de la Charte. Contrairement à l’approche adoptée pour Multani, les tribunaux semblent moins disposés à reconnaître que, dans une société diverse, les règlements d’application générale auront un impact négatif sur les minorités religieuses. Des cas tels que [le refus par un] commissaire de mariage [de célébrer des mariages homosexuels] en Saskatchewan et le cas des frères huttérites font partie de cette tendance.

Dans sa décision minoritaire, le juge Le Bel a saisi la vraie nature des revendications des parents. Il fait bien remarquer que le juge de première instance n’a pas suivi le modèle analytique préconisé dans Syndicat Northcrest c. Anselem quand vient le temps d’analyser les demandes faites au nom de la liberté de religion. Il s’agit d’une critique indirecte des motifs de la majorité et de leur incapacité à se pencher en priorité sur les revendications constitutionnelles des parents.

À juste titre, le juge Le Bel rejette le modèle analytique adopté qui consiste à mettre en doute le bien-fondé des croyances religieuses des parents. Le juge de première instance l’a fait, et en ignorant la demande d’accommodation, la majorité de la Cour suprême a perpétué cette erreur. Le contenu du programme est un élément important de l’analyse, mais l’impact spécifique du programme sur ces familles à la recherche d’une exemption doit être au centre de l’analyse.

Pourvu que les demandeurs adhèrent sincèrement aux croyances religieuses qu’ils professent, le tribunal n’est pas autorisé à remettre en question la valeur ou la validité de ces croyances. Dans ce cas, ceci oblige le tribunal à respecter ces croyances sincères et d’accueillir correctement la demande des familles.

La difficulté pour le juge Le Bel était sa conclusion selon laquelle les parents avaient été incapables de prouver que leur droit constitutionnel d’élever leurs enfants serait contrecarré en les soumettant au programme ECR. C’est, en partie, parce que la demande des parents pour une exemption a été faite avant que les enfants n’aient participé au programme ECR. Comme ils n’avaient jamais été soumis au relativisme moral et à d’autres aspects du programme obligatoire ECR, les parents ne pouvaient pas établir avec certitude leurs revendications. C’était, en un mot, de la spéculation. Faut-il conclure qu’il faut forcer des enfants à subir des dommages dans leur foi religieuse avant de pouvoir bénéficier d’une exemption ?

(C) Le fardeau de la preuve

Lorsqu’ils forment un recours constitutionnel, il est banal de dire que les demandeurs doivent prouver une atteinte aux droits garantis par la Charte. La difficulté dans ce cas est que les parents dénoncent une ingérence quant à la transmission de la croyance et non par rapport à une pratique religieuse particulière.

Dans l’arrêt Big M Drug Mart, la Cour suprême du Canada a reconnu le rôle central de l’article 2 (a) sur la liberté de croyance et, par extension, la nécessité de protéger l’enseignement et la propagation de la croyance religieuse:

Le concept de la liberté de religion se définit essentiellement comme le droit de croire ce que l’on veut en matière religieuse, le droit de professer ouvertement des croyances religieuses sans crainte d’empêchement ou de représailles et le droit de manifester ses croyances religieuses par leur mise en pratique et par le culte ou par leur enseignement et leur propagation.

La liberté de religion devient encore plus cruciale lorsque l’enseignement et la propagation relèvent de la sphère familiale protégée entre un parent et son enfant.

Dans d’autres cas, comme celui de l’affaire Multani, il s’agit d’arriver à un compromis par rapport à une pratique religieuse. Cette affaire, pour sa part, tourne plutôt autour d’un compromis quant à la transmission de la foi.

En se concentrant sur la charge de la preuve qui pesait sur les parents, le juge Le Bel a perdu une occasion de développer la doctrine de la cour quant à l’importance de la transmission de la foi et sur le fait que la croyance religieuse elle-même doit être protégée de toute ingérence de la part de l’État. Dire, comme le fait le juge Le Bel, que « la seule perception subjective des appelants au sujet de l’impact du programme ne permet pas de conclure à une violation des deux chartes » trahit une incompréhension foncière quant à la nature de la croyance religieuse, qui est par nature subjective.

Le juge Le Bel partage l’opinion de la majorité quand il conclut que le programme ECR vise uniquement à « informer les élèves sur des visions différentes du monde », sans s’en remettre aux préoccupations et aux conclusions des parents, qui ont la responsabilité protégée par la constitution de l’éducation religieuse de leurs enfants.

Puisque la neutralité absolue dans la présentation des croyances morales et éthiques est impossible, il faut s’en remettre aux premiers éducateurs de l’enfant à cet égard, à savoir les parents. En exigeant que les parents soumettent leurs enfants à l’éducation publique – alors qu’ils croient sincèrement que celle-ci sape l’instruction religieuse donnée à la maison – avant de pouvoir invoquer avec succès une contestation basée sur la Charte, la Cour a porté atteinte à la protection accordée à la diffusion de la croyance religieuse à la maison en vertu de l’article 2 (a).

En substance, la Cour a déclaré que les droits des appelants doivent être lésés avant qu’ils puissent être protégés. Cela n’est ni juste ni conforme à la jurisprudence qui a protégé les droits constitutionnels contre des violations anticipées ou l’appréhension raisonnable de préjudice. Elle est également contraire à ce que la Cour suprême a déclaré dans le Renvoi relatif au mariage entre personnes du même sexe à l’effet que « La protection de la liberté de religion offerte par l’al. 2a) de la Charte a une portée étendue et la jurisprudence de notre Cour sur la Charte la défend jalousement. »

Devant l’impossibilité d’une preuve a priori d’une ingérence, la réponse consiste à respecter les vœux des parents, quand il existe une crainte raisonnable que l’État puisse interférer avec l’instruction religieuse. Les parents doivent toujours démontrer une sincère conviction que de telles interférences peuvent se produire. Mais, une fois que la sincérité est établie, il faudrait se ranger aux vœux des demandeurs. C’est, en partie, parce que le système scolaire public ne peut pas être lésé en permettant aux parents de faire ce que le programme ECR vise à faire, à savoir l’éducation religieuse et morale des enfants.

Sans quoi, les éloquente paroles de l’ancien juge en chef Dickson dans Big M Drug Mart — à l’effet que l’essence de la liberté de religion s’incarne dans le droit de professer ouvertement ses croyances religieuses, de manifester ses croyances par leur enseignement et leur propagation — sonnent vite creux. Cet arrêt s’oppose à une protection « jalouse » de la liberté religieuse, il est particulièrement troublant en ce qu’il réduit cette protection au sein de la relation entre le parent et ses enfants.

Kevin L. Boonstra, B.A. (Hons), J.D., du Barreau de la Colombie-Britannique.

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« État ou parent, qui est le premier éducateur des enfants ? » (Rediff)

Posted: 30 Oct 2016 04:22 PM PDT
En ce deuxième anniversaire de la médiocre décision de la Cour suprême sur le droit à l’exemption des parents de Drummondville, nous reproduisons cette lettre envoyée au Devoir et à la Presse et qui ne fut pas publiée (alors que le CLÉ avait mené ce combat de longue date, était intervenu en son nom devant le plus haut tribunal du pays et payé les avocats des parents en Cour suprême). Sur la juge qui a rédigé le jugement on lira ceci, elle a depuis pris sa retraite prématurément à 59 ans. Nous espérons que le collège Loyola saura bientôt convaincre la Cour suprême de la justesse de sa cause.

La CLÉ a écrit au Devoir et à la Presse :

La famille, dernière structure intermédiaire
entre l’État et l’individu, mise sous tutelle ?
À la lecture du jugement de la Cour suprême dans l’affaire ECR de Drummonville, la position de la juge Deschamps qui écrit l’opinion majoritaire pourrait se paraphraser ainsi : comme toute exposition à différentes religions comporte une certaine relativisation, « y a rien là ! »

D’un côté, un haussement d’épaules désabusé de la part de Mme Deschamps, de l’autre les expertises de quatre universitaires qu’aucun jugement ne réfute – ni même n’aborde – ainsi que sept intervenants en Cour suprême en faveur d’une exemption ou, dans le cas de l’Association canadienne des libertés civiles, pour qu’il revienne au gouvernement de faire la preuve que la liberté des parents n’était pas brimée.

Et c’est là que tout se joue : qui a le fardeau de la preuve quand l’État prescrit un cours traitant de valeurs philosophiques, religieuses et morales ? Celui qui impose ou celui qui s’oppose ?

Pour la Coalition en éducation du Québec, le parent est le premier éducateur de ses enfants, l’école n’étant qu’un tuteur temporaire auquel il délègue l’éducation de son enfant. Ces principes de droit naturel sont inscrits dans de nombreux pactes internationaux ainsi que dans le Code civil du Québec. Dès lors, dès qu’un parent s’oppose pour des raisons de conscience à un cours, que cette demande n’est pas frivole (le cours ECR touche bien des questions de foi, de morale) et qu’il témoigne de sa foi sincère, il faut lui accorder l’exemption à moins que l’État prouve la nécessité de la lui refuser.

Le gouvernement du Québec était tellement peu sûr de convaincre le juge de première instance que l’accusation de relativisme était farfelue qu’il a convoqué un philosophe pour venir dire que le programme n’était pas relativiste, mais simplement « pluraliste normatif ». Le professeur Guy Durand, un des témoins experts des parents, a conclu pour sa part qu’en pratique, en classe, il n’y a pas de véritables différences entre ce pluralisme normatif et le relativisme. Le juge Dubois n’a évoqué aucun de ces deux experts dans son jugement pour ne citer qu’un théologien. En Cour suprême, les avocats gouvernementaux ne défendront plus cette expertise, probablement parce qu’elle va à l’encontre de la jurisprudence canadienne qui refuse de s’engager dans des débats théologiques entre membres d’une même religion. Il ne reste donc plus du jugement de première instance que l’affirmation sans justification que le juge Dubois ne voyait rien de mal au programme ECR alors qu’il avait lui-même décidé de limiter la preuve à un seul manuel (contrairement au juge Dugré dans l’affaire Loyola). Une affaire de sensibilités donc, comme Madame Deschamps.

Or, si l’on en croit les sources mêmes des avocats gouvernementaux, ces sensibilités sont sans importance. En effet, le Protocole de Tolède qui se penche précisément sur l’enseignement des religions dans les écoles publiques dit :

« Certains parents peuvent avoir des croyances religieuses ou non religieuses qui les amènent à s’opposer à exposer leurs enfants à d’autres interprétations de la réalité. Ainsi, l’enseignement des religions et des croyances peut-il être perçu comme un endoctrinement dans le relativisme ou la laïcité par certains croyants, ou comme un endoctrinement dans la religion par certains humanistes. Cela peut sembler malheureux ou mal avisé pour l’éducateur contemporain, mais les normes internationales excluent clairement « un pouvoir discrétionnaire de la part de l’État [y compris les fonctionnaires en éducation] pour déterminer si les croyances religieuses ou les moyens utilisés pour exprimer ces croyances sont légitimes. » En conséquence, l’objection de conscience à des cas particuliers de l’enseignement des religions et des croyances est précisément ce que le droit à la liberté de religion ou de conviction (et le droit parallèle des parents d’élever leurs enfants conformément à ces croyances) est censé protéger. »

Ignorant ces normes internationales, la juge Deschamps arrive à une conclusion inverse en faisant reposer tout le poids de la preuve sur les parents et en leur demandant de prouver l’inconstitutionnalité du programme ECR – alors qu’ils ne l’attaquaient pas ! – et de prouver que le programme empêche la transmission de la foi. Si la Cour n’avait pas agi ainsi, le fardeau du gouvernement aurait été très lourd, sans doute trop lourd. Il aurait dû, notamment, démontrer qu’ECR ne violait aucunement la liberté de religion parce que, tant dans sa conception que dans sa réalisation, il est parfaitement neutre (ce qui est impossible selon le protocole de Tolède); qu’il est parfaitement adapté aux besoins de tous les élèves et qu’il n’y pas de risque — sur 550 heures d’enseignement — de dérapages.

Mme Deschamps haussa donc les épaules, se dit non convaincue et déclara que s’opposer au programme c’était s’opposer au multiculturalisme officiel au Canada… Mais le pluralisme d’une société ne justifie en rien que l’État impose ou même expose chaque enfant à la diversité des repères et la pluralité des normes. Car si l’État est pluraliste, c’est précisément pour permettre la coexistence respectueuse et harmonieuse de personnes qui considèrent leurs valeurs et leur foi comme des absolus, et non pour faire de chacun un pluraliste normatif.

Deschamps enchaîne : un peu de dissonance est nécessaire à l’apprentissage de la « tolérance ». Quelle tolérance ? Les parents ne sont nullement opposés à la tolérance envers autrui. Leur religion demande d’aimer les autres comme soi-même. Si l’on peut parfaitement accepter que l’école et l’État enseignent la tolérance envers les autres, ils n’ont pas à se mêler d’inculquer une tolérance envers tous les systèmes religieux et moraux.

Enfin, Deschamps déclare que les parents peuvent éduquer leurs enfants à la maison même si l’école leur impose une « dissonance cognitive ». Ce genre de raisonnements permet plus facilement à un État jacobin d’ignorer les parents et d’imposer des programmes idéologiques. Les parents chrétiens sont bien conscients du rôle de l’école publique et de l’effet de cette « dissonance » sur la foi de leurs enfants. Selon une étude du Southern Baptist Council, 88 % des enfants de foyers protestants évangéliques éduqués à l’école publique quittent leur église à 18 ans pour ne jamais y revenir, alors que, selon la HSLDA, près des trois quarts des enfants de chrétiens éduqués à la maison continuent d’aller à l’église après 18 ans chaque semaine.

En renversant le fardeau de la preuve, en demandant de prouver l’inconstitutionnalité d’ECR, la Cour suprême a pipé les dés à l’avantage de l’État. En renonçant à protéger les parents dissidents, elle mine la primauté de plus en plus théorique de tous les parents dans l’éducation de leurs enfants, qu’ils soient religieux ou non. Cette prise de position peu prudente ne peut que léser des parents dissidents et isolés face à l’appareil d’État.

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Ethics and Religious Culture in Quebec: Canada’s Supreme Court has erred

Déclaration de Me Mark Phillips avocat de S.L. lors de la conférence de presse de ce jour

« Match nul » sur la constitutionnalité du programme ECR, entretemps Jésus, Superman même combat !

Le programme ECR en Cour suprême du Canada, relation de l’audience

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La défense par Georges Leroux du programme ECR : relativiste, jacobine et utopique

Posted: 30 Oct 2016 04:12 PM PDT
Selon Guy Béliveau professeur et docteur de philosophie qui enseignait au Cégep de Trois-Rivières jusqu’à 2014, l’argumentaire de Georges Leroux dans son ouvrage apologétique sur le programme d’éthique et de culture religion « se heurte à trois objections dirimantes : son concept d’une éducation laïque entraîne le relativisme, sa philosophie politique verse dans le jacobinisme, et sa vision des fins de l’éducation relève de l’utopie. »

Voir son carnet.

(L’accès y étant intermittent, nous nous permettons de reproduire ce texte ci-dessous. Les intertitres sont de nous.)

Depuis la fondation de la Nouvelle-France, ab urbe condita, les parents avaient le droit de faire éduquer leurs enfants dans la foi catholique. Depuis le mois de septembre 2008, ils ont perdu ce droit. L’État a décidé péremptoirement que tous les élèves du primaire et du secondaire, sans exception, devaient obligatoirement suivre un nouveau programme intitulé Éthique et culture religieuse. « L’honnête homme », qui n’a pas suivi de près les débats qui ont roulé sur la question de l’enseignement confessionnel à l’école, reste perplexe et se demande pour quelles raisons l’État prive les parents d’un droit acquis ancestral, voire d’un droit naturel. Heureusement pour lui, M. Georges Leroux, professeur à l’UQAM, présente dans son ouvrage Éthique, culture religieuse, dialogue (Montréal, Fides, 2007), une « défense et illustration » de ce programme. Malheureusement, l’argumentaire de l’auteur se heurte à trois objections dirimantes : son concept d’une éducation laïque entraîne le relativisme, sa philosophie politique verse dans le jacobinisme, et sa vision des fins de l’éducation relève de l’utopie.

Laïcité à l’école et relativisme

Pour saisir la teneur de ce programme, son import réel, il faut d’abord comprendre ce qu’entend l’auteur par laïcité à l’école. Le concept signifie la déconfessionnalisation et implique le « respect réciproque des valeurs et des croyances », respect qui « ne va pas sans la connaissance de l’autre et sans valoriser la différence » (p. 12). Mais, pour peu qu’on y réfléchisse, on verra aussitôt que cette définition irénique de la laïcité entraîne un relativisme radical. Quand M. Leroux écrit : « il existe, comme un milieu complexe de pensées et de croyances, des opinions de toute nature sur le monde et l’existence humaine » (p. 94, c’est moi qui souligne), il affirme très clairement une thèse fondamentale très contestable : les pensées rationnelles en éthique et les croyances religieuses forment un ensemble d’opinions. Or, si les diverses religions ne contiennent que des opinions inaptes à la vérité et à l’universalité, alors, effectivement, dans le royaume de la doxa tous les sujets sont égaux, chacun méritant le respect et la reconnaissance passionnée de sa différence. Et quand on lit : « laïcité signifie non pas un refus du religieux ou de convictions, mais accueil de la différence dans un monde de respect et de droits » (p. 14), le droit auquel il se réfère, peut-être à son insu, c’est celui que proclame obsessivement la doxa ambiante : chacun a droit à son opinion. Qu’il est difficile d’enseigner la philosophie à des élèves qui adhérent si fermement à ce principe. L’auteur fait allusion à l’objection du relativisme (pp. 55, 88, 104 et seq.), mais il ne semble pas en comprendre le sens véritable.

Il ne s’agit pas d’empêcher de connaître les autres religions pour les opposants

Contrairement à ce qu’il laisse entendre, il ne s’agit pas d’empêcher les élèves de connaître d’autres religions, mais de s’opposer, en ce qui concerne les catholiques, à la réduction de leur foi à une doxa. Réclamer le maintien du droit à un enseignement confessionnel ne relève pas non plus d’un communautarisme qui pourrait entraîner « une forme d’ignorance d’autrui » (p. 107) Il y va en fait de la liberté de choisir. Les parents, qui s’opposent à ce programme, ont donc raison de voir dans ce relativisme une religion d’État.

Dogme : plus une société serait moderne, plus elle se séculariserait

Une autre thèse de l’auteur qui mérite une vigoureuse réfutation : plus une société serait moderne, plus elle se séculariserait. Le procès de la modernité se caractériserait par une sortie hors de la religion ; c’est la délibération citoyenne, et non pas les appels à la tradition, qui incarnerait l’instance suprême de l’autorité et du pouvoir de légitimation. Cette équation entre modernité et laïcisation se vérifie peut-être en Europe ; mais qui sait si la révolution contre-culturelle des quarante dernières années n’est pas qu’une simple parenthèse dans l’histoire destinée à se refermer bientôt ? Quoi qu’il en soit, les États-Unis représentent une réfutation péremptoire de cette thèse : depuis 1945 au moins, cette société définit ce qu’est la modernité tout en étant la plus religieuse en Occident. [Elle est aussi plus religieuse aujourd’hui qu’aux temps de la Guerre d’indépendance des États-Unis!] L’influence de la religion sur la vie politique est si grande qu’il suffit de suivre un peu l’actuelle campagne présidentielle pour s’en convaincre.

M. Leroux aveugle aux faits qui contredisent ses convictions

Mais M. Leroux ne voit pas que les faits contredisent ses convictions ; il s’écrie : « Comment aurait-on pu maintenir encore longtemps des privilèges confessionnels alors que toute la société est engagée dans un pluralisme croissant qui va de pair avec sa modernisation politique ? » (p. 36)

Abolir le droit ancestral à l’éducation confessionnelle par principe d’égalité !?

En clair, le droit acquis ancestral à l’éducation confessionnelle est un privilège qu’il faut abolir au nom de l’égalité. On croit rêver en voyant un jacobinisme professé si ingénument. Et dans la logique de cette philosophie politique, l’État doit poursuivre les finalités de ce programme malgré les protestations des parents récalcitrants, fussent-ils majoritaires, car ce projet radical résulte du « principe fondamental de l’égalité ». (p. 37) M. Leroux combat d’ailleurs tous les privilèges, en particulier ceux sur lesquels reposent l’humanisme classique, réservé selon lui à une élite (voir pp. 63, 81 et 83). D’où provient ce jacobinisme ? Sans doute, d’une adhésion à la philosophie des Lumières. Les enjeux moraux de la société actuelle ressortissent au « travail de la raison, travail d’abord mis en œuvre dans le débat public » (p. 47). La société forme ainsi un groupe de discussion sans contraintes où s’échangent de manière réflexive des raisons.

Limiter avec rigueur les domaines où l’Église et les philosophes peuvent exercer leurs désaccords

L’auteur reconnaît aux individus le droit de se référer plutôt à une autorité transcendante, mais il ajoute : « elle [la société] doit par conséquent délimiter avec rigueur et justice les domaines où cette autorité peut s’exercer sans entrer en conflit avec le bien commun établi publiquement » (p. 48). Dans cette conception, l’Église aura-t-elle encore le droit de dénoncer publiquement des lois qu’elle estime injustes ? Un philosophe pourra-t-il exprimer dans la discussion qu’à son avis telle ou telle loi positive déroge au droit naturel ? Ces questions se posent en toute légitimité quand on lit ceci : « Le progrès des lois peut […] entrer en conflit avec les convictions morales et religieuses de groupes sociaux particuliers » (p. 49) Privilèges, raison, progrès, égalité : voilà des mots d’ordre que s’échangeaient les révolutionnaires du XVIIIe siècle et qui sont repris tels quels au XXIe siècle.

Droit à l’utopie : élèves du primaire discourant sur les principes du savoir moral et l’autonomie !?

Quand on regarde ce que l’auteur entend par éthique et par culture religieuse, on comprend que sa philosophie politique le conduit droit à l’utopie. L’éthique, « c’est un discours normatif qui s’élabore en se fondant sur le travail de la raison » (p. 51) ; elle est « une réflexion sur les principes, sur l’effort d’une rationalité pratique engagée dans la justification des décisions » (p. 51). L’élève du primaire et du secondaire aura donc pour tâche d’examiner de manière critique les principes qui gouvernent le savoir moral ! Encore une fois, on croit rêver : cette conception, tributaire des Lumières, est une pure utopie qui confortera l’un des traits les plus délétères de la mentalité actuelle : un individualisme effréné conjugué avec la revendication d’une autonomie absolue. Quel type d’éducation morale est le mieux adapté aux enfants : celui qui vise à en faire de petits philosophes des Lumières discourant sur les fondements des diverses normes morales ou celui qui, par l’imitation de personnages illustres, cherche à faire acquérir aux élèves, les vertus, les traits de caractère favorisant le développement de tout leur potentiel ? Les enseignants dans les collèges savent que la plupart de leurs élèves, même après trois cours de philosophie, demeurent incapables de prendre du recul par rapport au relativisme ambiant. Comment penser que des enfants se montreront plus rationnels que de jeunes adultes ?

Petits kantiens promus également en petits comparatistes des religions.

En ce qui concerne la culture religieuse, les affirmations de l’auteur étonnent beaucoup : « Derrière la riche appellation de “culture” se tient en effet la totalité du phénomène religieux, dans tous ses aspects historiques, esthétiques et spirituels. » (p. 55) Or, le programme a pour fin de transmettre une connaissance de cette culture. En quoi consiste-t-elle au juste ? « elle consiste à pouvoir articuler les liens entre diverses expressions du religieux et de la culture, en vue de saisir le système dans lequel tous ces éléments prennent sens » (p. 90). Encore et encore, on croit rêver. Nos petits kantiens en éthique deviendront aussi de petits structuralistes en étude comparative des religions. Montrez aux enfants que toutes les croyances, toutes les fêtes, toutes les cérémonies, toutes les interdictions entrent dans des rapports analogiques, bref que tous ces faits sociaux se correspondent, et ils auront compris qu’en matière de religion, tout est relatif ; ils auront enfin « saisi le système » !!! Peut-on aller plus loin dans l’utopie ?

Le principe structurant est d’ordre politique

Selon l’auteur, le principe structurant de ce programme est d’ordre politique : sa fin se définit par « l’apprentissage dialogué de la vie juste dans une société pluraliste » (p. 85). Les élèves sont donc conviés à exercer leur raison pratique sur « une diversité de conceptions du bien et du sacré » (p. 85), et cet exercice prendra la forme de « l’expérience de la discussion, du dialogue producteur de respect et de reconnaissance » (p. 86). Qui osera s’ériger contre la vertu ? Le respect, le pluralisme, le dialogue, ne sont-ce pas là des choses fort estimables ? Pourtant, derrière ces beaux mots, se cache la réalité effective du relativisme, du jacobinisme et de l’utopie. La conclusion de « la discussion de tous avec tous » aboutira toujours à la rengaine : chacun a droit à son opinion. On ne peut croire que ce relativisme servira de remède à « la guerre de tous contre tous » telle qu’on la voit se profiler sur le fond des luttes culturelles et identitaires.

Hier après-midi, dans les rues de Montréal, plus d’un millier de parents catholiques ont participé à une manifestation contre la perte d’un droit naturel.

L’État reste froid comme du marbre.

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Les saints de France: La vocation à la sainteté

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PAR LE SACREMENT DE RECONCILIATION JESUS VEUT OUVRIR ET GUERIR NOS CŒURS POUR NOUS FAIRE VIVRE DE SA SAINTETE
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Volonté de Dieu et sainteté
Saint Martin, l’apôtre des Gaules

Saints de France
> 3.1 Tous appelés à la sainteté
> La vocation à la sainteté
La vocation à la sainteté

Message du Saint Père Jean Paul II
pour la 39 ème journée mondiale de prière
pour les vocations (extraits) 21 AVRIL 2002

1. A vous tous «les bien-aimés de Dieu et aux saints par vocation, à vous grâce et paix de par Dieu notre Père et le Seigneur Jésus Christ» (Rm 1,7).
Ces paroles de l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome nous introduisent au thème de la prochaine Journée Mondiale de Prière pour les Vocations: «La vocation à la sainteté».

La sainteté! Voici la grâce et le but de chaque chrétien, selon les paroles du Lévitique: «Soyez saints, car moi, Yahvé votre Dieu, je suis saint» (19,2).

Dans la Lettre apostolique Novo Millennio ineuntej’ai invité à placer «la programmation pastorale sous le signe de la sainteté», pour «exprimer la conviction que, si le Baptême fait vraiment entrer dans la sainteté de Dieu au moyen de l’insertion dans le Christ et de l’inhabitation de son Esprit, ce serait un contresens que de se contenter d’une vie médiocre, vécue sous le signe d’une éthique minimaliste et d’une religiosité superficielle…
Il est temps de proposer de nouveau à tous, avec conviction, ce ‘haut degré’ de la vie chrétienne ordinaire: toute la vie de la communauté ecclésiale et des familles chrétiennes doit mener dans cette direction» (n. 31).

Le premier devoir de l’Eglise est d’accompagner les chrétiens sur les voies de la sainteté, afin que, illuminés de l’intelligence de la foi, ils apprennent à connaître et à contempler le visage du Christ et à redécouvrir en Lui leur identité authentique et la mission que le Seigneur confie à chacun.
De cette façon, «la construction que vous êtes a pour fondations les apôtres et prophètes et pour pierre d’angle le Christ Jésus lui-même. En lui toute construction s’ajuste et grandit en un temple saint, dans le Seigneur» (Ep 2,20-21).

2. L’Eglise est «la maison de la sainteté», et la charité du Christ, répandue par l’Esprit Saint, en constitue l’âme.
En elle tous les chrétiens s’entraident pour que chacun puisse découvrir et réaliser sa propre vocation dans l’écoute de la Parole de Dieu, dans la prière, la participation assidue aux sacrements et la recherche constante du visage du Christ dans chaque frère.
De cette manière «chacun doit résolument avancer, selon ses propres dons et ressources, par la voie d’une foi vivante qui stimule l’espérance et agit par la charité» (cf. Lumen gentium, 41), tandis que l’Eglise «révèle et revit l’infinie richesse du mystère du Christ» (Christifideles laici, 55) et fait en sorte que la sainteté de Dieu entre dans chaque état de vie et dans chaque situation, afin que tous les chrétiens deviennent des ouvriers de la vigne du Seigneur et édifient le Corps du Christ.

Les familles sont appelées à jouer un rôle décisif pour l’avenir des vocations dans l’Eglise.
La sainteté de l’amour sponsal, l’harmonie de la vie familiale, l’esprit de foi avec lequel sont affrontés les problèmes quotidiens de la vie, l’ouverture aux autres, surtout aux plus pauvres, la participation à la vie de la communauté chrétienne, constituent l’ambiance adéquate pour l’écoute de l’appel divin et pour une réponse généreuse de la part des fils.
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Saints de France
Un riche aperçu de notre patrimoine spirituel, 100 médaillons à l’aiguille, listes de saints et causes françaises, une sainteté au quotidien, topos sur la sainteté

0.1 Une exposition
0.2 Du livre d’or de l’exposition
0.4 Liste des saints représentés
0.5 saints représentés du 2ème au 10ème siècle
0.6 saints représentés du 11ème au 15ème siècle
0.7 saints représentés du 16ème au 17ème siècle
0.8 saints représentés du 18ème siècle
0.9 Saints représentés du 18-19ème et 19ème siècles
1.0 Saints représentés du 19-20ème et 20ème siècles
1.2 Procédures de béatification et canonisation
1.3 Canonisations : histoire et statistiques
1.4 Canonisations récentes
1.5 Béatifications récentes
1.6 Jean Paul II, » le pape de la sainteté »
1.7 Oecuménisme et sainteté
2.0 LISTES de SAINTS et CAUSES FRANÇAISES
2.1 Saints Français de nos jours à 1400
2.2 Bienheureux Français de nos jours à 1400
2.3 Vénérables Français de nos jours à 1600
2.4 Serviteurs de Dieu Français de nos jours à 1700
2.5 Causes françaises en début de procédure
2.9 Avancement des causes françaises à l’étude
3.0 L’Esprit Saint, Esprit de Sainteté
3.1 Tous appelés à la sainteté
3.2 La sainteté : un devoir
3.3 Désir et sainteté
3.4 Confiance : clé de la sainteté
3.5 Seul l’amour compte
3.6 Les petites choses
3.7 prière et sainteté
3.8 Moment présent et sainteté
3.9 Le devoir d’état
4.0 Joie et sainteté
4.1 La tendresse de Dieu
4.2 Des saints humains
4.3 Humilité et sainteté
4.4 Espérance et sainteté
4.5 Pardon et sainteté
4.6 Simplicité et sainteté
4.7 Liberté et sainteté
4.8 Souffrance et sainteté
4.9 Présence de Dieu
5.0 L’Eucharistie
5.1 Marie
5.3 Noël source de sainteté
5.4 Saint Joseph
6.1 Détresse et sainteté
6.2 Volonté de Dieu et sainteté
6.3 Miséricorde et sainteté
6.4 Parole de Dieu et sainteté
6.5 Vérité et sainteté
6.6 Courage et sainteté
6.7 Amour de l’Eglise et sainteté
6.8 Compassion et sainteté
6.9 Misère et sainteté
7.0 Errance et sainteté
7.1 Intercession des saints et sainteté
7.2 Confession et sainteté
7.8 Droiture et Respect
7.9 La droiture dans la Bible
8.0 Citations sur la sainteté par : Jean Paul II
8.1 Citations sur la sainteté par : Benoît XVI
8.2 Citations sur la sainteté par : saint Augustin
8.3 Citations sur la sainteté par : Mère Teresa
8.4 Citations sur la sainteté par : Madeleine Delbrêl
8.5 Citations sur la sainteté par : Bernanos
8.9 Citations sur Noël : Edith Stein
9.0 La théologie vécue des saints
9.1 Les saints dont le monde a besoin
9.2 L’abandon à la Divine Providence
Année Jeanne d’Arc 1412-2012
Année Saint Martin 316-2016
La Communion des Saints
La vocation de la France
Le Bon Larron premier saint canonisé
Les auteurs
Paroles de Benoît XVI
Prier pour la France
Sainteté et nouvelle évangélisation
TOUSSAINT

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Settimo Cielo di Sandro Magister:In Vaticano ci mancava Vandana Shiva. Eccola qua Vandana

Settimo Cielo di Sandro Magister
31 ott
In Vaticano ci mancava Vandana Shiva. Eccola qua

Vandana

Questa volta non ci saranno né Evo Morales – non in quanto presidente della Bolivia ma come « cocalero », coltivatore di coca –, né l’ex candidato dell’ultrasinistra alle presidenziali americane Bernie Sanders, che per altri loro impegni non hanno potuto accogliere l’invito.

Ma in compenso, alla prossima terza convocazione da parte di papa Francesco dei « movimenti popolari » altermondialisti a lui tanto cari, in programma a Roma dal 2 al 5 novembre, accorrerà la più osannata guru dell’ecologismo, l’indiana Vandana Shiva.

Osannata e discussa. Fece rumore, due anni fa, la critica con cui non un giornale oscurantista di destra, ma la raffinata rivista culto del pensiero « liberal » che è « The New Yorker » ridusse in macerie le tesi della famosa ecologista. Non ne lasciò in piedi praticamente nessuna, a cominciare dall’idea che in India la modernizzazione dell’agricoltura abbia provocato un’enormità di suicidi tra i contadini ridotti alla disperazione.

Questo è il link al lungo e dettagliatissimo articolo del « New Yorker » – scritto da Michael Specter, da anni specialista della materia e già corrispondente da Roma e da Mosca per il « New York Times », – al quale seguirono una replica di Shiva, secondo cui tutti quelli che non la pensano come lei sono al soldo delle multinazionali, e una controreplica ancor più critica del direttore della rivista, David Remnick:

> Seeds of Doubt

E questa è la diligente sintesi della disputa, che pubblicò l’insospettabile Luca Sofri su « Il Post »:

> Il « New Yorker » contro Vandana Shiva

Ma non c’è stato niente da fare. Shiva continua indefessa a sostenere le sue tesi apocalittiche, incurante del fatto che gli OGM consentano di sfamare miliardi di abitanti del pianeta e che grazie alla rivoluzione verde l’India è divenuta, da importatrice di 11 milioni tonnellate di grano nel 1966, produttrice ed esportatrice oggi di 200 milioni di tonnellate.

E tira avanti dritto, naturalmente, tra gli applausi degli ambientalisti alla moda e col conforto di quel libretto verde che per molti di loro è l’enciclica « Laudato si' ».

Una delle ultime performance di Shiva è stato, a metà ottobre, il processo per crimini di lesa umanità imbastito contro la multinazionale biotech Monsanto « presso il Tribunale dell’Aia ». Che non era però la nota corte penale internazionale, ma un teatrino messo su nella capitale olandese da una variegata corte di attivisti anti OGM, con la guru indiana in grande spolvero. Lo pseudo processo si è concluso con la condanna in contumacia della Monsanto per « ecocidio », un reato anch’esso inventato per l’occasione. Tra i giurati c’era l’italiano Carlo Petrini, fondatore di Slow Food e firma di riguardo de « L’Osservatore Romano ». Mentre tra i pubblici accusatori non poteva mancare il francese Gilles-Eric Séralini, unico ricercatore al mondo che abbia finora prodotto uno studio finalizzato a dimostrare la tossicità degli OGM, studio poi fatto ritirare in quanto riscontrato al di sotto degli standard scientifici.

Sta di fatto che delle tre « T » al centro degli incontri dei « movimenti popolari », cioè « tierra, techo, trabajo », questa volta l’accento sarà più sulla prima: sulla terra e sulla sua salute.

Nel presentare nella sala stampa vaticana l’incontro, l’attivista argentino Juan Grabois – amico di Jorge Mario Bergoglio che l’ha nominato consultore di Iustitia et Pax – è stato parco di anticipazioni sulle personalità e i gruppi che vi parteciperanno da tutto il mondo.

Ma la presenza di Vandana Shiva l’ha data per certa. E poi toccherà al papa fare notizia, con un altro dei chilometrici discorsi-manifesto con cui ha già contrassegnato le due precedenti convocazioni dei « movimenti popolari », la prima a Roma nel 2014 e la seconda a Santa Cruz de la Sierra, in Bolivia, nel 2015.

Ogni volta distillando quella sua particolare declinazione della dottrina sociale cristiana – in chiave di « mistica » populista – che tanto somiglia alle teorie anticapitaliste e altermondialiste di un Toni Negri o di un Gianni Vattimo.

Quest’ultimo filosofo, un anno, fa, sul palco del gremitissimo Teatro Cervantes di Buenos Aires, ha perorato la causa di una nuova « Internazionale » comunista e insieme « papista », con Francesco come suo indiscusso leader, l’unico – ha detto – capace di guidare una rivoluzione politica, culturale e religiosa contro lo strapotere del denaro, in quella « guerra civile » in atto nel mondo che si traveste qua e là di lotta al terrorismo ma è in realtà la lotta di classe del XXI secolo contro la moltitudine di tutti gli oppositori al dominio del capitale.

Vedere per credere. L’arringa di Vattimo, in spagnolo, è tra il minuto 15 e il minuto 51 di questo video dell’evento, così in sintonia con i bergogliani « movimenti popolari »

> Foro Internacional Por la Emancipación y la Igualdad – Actualidad de las Tradiciones Emancipatorias

<<>>

NOTA BENE !

Il blog “Settimo cielo” fa da corredo al sito “www.chiesa”, curato anch’esso da Sandro Magister, che offre a un pubblico internazionale notizie, analisi e documenti sulla Chiesa cattolica, in italiano, inglese, francese e spagnolo.

Gli ultimi tre servizi di « www.chiesa »:

30.10.2016
> Gesuiti addio. I media vaticani cambiano faccia e padrone
E questo proprio con un papa gesuita. La Radio Vaticana cesserà di trasmettere in onde corte. E anche « L’Osservatore Romano » sarà assorbito in un unico « content hub ». Sotto il comando di monsignor Dario Viganò

27.10.2016
> Lutero al rogo. No, sugli altari. La doppia visione del papa gesuita
Ieri vedeva nella Riforma protestante la radice di tutti i mali. Oggi la festeggia come « medicina per la Chiesa ». Ma non risulta che abbia rinnegato le sue critiche. Eccole parola per parola

24.10.2016
> Celibato dei preti. La parola alla difesa
Non se ne discuterà in un sinodo, ma crescono le pressioni a favore dell’ordinazione di uomini sposati. Il più stimato dei teologi italiani ha messo a fuoco la questione su un’autorevole rivista. E opta per tener fermo il celibato: non solo « opportuno » ma « necessario »
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31 ottobre 2016
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26 ott
Terremoto alla Pontificia accademia per la vita. Con repulisti dei non allineati

paglia

Come anticipato il 13 ottobre da Settimo Cielo, domani non sarà il cardinale Robert Sarah a inaugurare il nuovo anno accademico del Pontificio istituto Giovanni Paolo II per studi su matrimonio e famiglia.

La prolusione la terrà papa Francesco. E non si recherà lui nella Pontificia università Lateranense, ma riceverà i membri dell’istituto in Vaticano, nella Sala Clementina, alle ore 11.

Il clamoroso cambio di persona è stato letto da tutti come il via ufficiale di un nuovo corso per l’istituto, in linea con le « aperture » di Jorge Mario Bergoglio e sotto l’impulso del suo nuovo gran cancelliere, che da metà agosto è monsignor Vincenzo Paglia.

Intanto però, nella contigua Pontificia accademia per la vita, consegnata anch’essa dal papa alle cure di monsignor Paglia, il repulisti dei membri non allineati è già alle viste.

A norma dell’art. 5 § 2 dello statuto, i membri ordinari, tutti di nomina pontificia e quasi tutti nominati da Giovanni Paolo II, sono in carica ininterrottamente fino a 80 anni, e quindi sono inamovibili. Ma monsignor Paglia avrebbe già ottenuto dal papa il via libera a cambiare lo statuto, riducendo a 5 anni o poco più il loro mandato, come già ora avviene per i membri chiamati « corrispondenti ». E si appresterebbe a far valere come retroattiva la nuova norma.

Tra gli accademici di chiara fama che rischiano la cacciata vi sono ad esempio l’austriaco Josef Maria Seifert e l’inglese Luke Gormally, colpevoli entrambi di aver pubblicato critiche radicali dell’esortazione postsinodale « Amoris laetitia ».

Tra i cardinali membri sono in bilico Carlo Caffarra, che fu anche il primo preside del Pontificio istituto Giovanni Paolo II, e Willem Jacobus Eijk, che è arcivescovo di Utrecht e presidente della conferenza episcopale olandese ma è anche medico e teologo moralista di valore, colpevoli anch’essi di aver criticato « Amoris laetitia » e forse più ancora di aver firmato la famosa lettera dei tredici cardinali che fece infuriare papa Francesco all’inizio dell’ultimo sinodo.

Pericolanti sono anche i membri più impegnati con i movimenti per la vita, a cominciare dalla battagliera guatemalteca-statunitense Maria Mercedes Arzu de Wilson, di cui si ricorda l’aspra polemica con monsignor Rino Fisichella, all’epoca presidente della Pontificia accademia per la vita, per un articolo da questi scritto su « L’Osservatore Romano » molto comprensivo riguardo all’aborto di una madre-bambina brasiliana.

Un diverso destino, di riconferma, si prevede invece per altri membri dell’accademia sì scientificamente qualificati, ma dalle posizioni – in materia di bioetica – non proprio conformi al magistero della Chiesa, almeno a quello pregresso.

Uno di questi è ad esempio il senese Felice Petraglia, ginecologo ed editor-in-chief della rivista internazionale « Human Reproduction Update », fondata da Robert Edwards, uno dei padri della fecondazione in provetta, e organo ufficiale della European Society of Human Reproduction and Embryology, che sostiene la fecondazione « in vitro », la diagnosi e selezione genetica degli embrioni, le pillole abortive e altro simile.

E un altro è il ginecologo francese Charles Chapron, amico di Petraglia, membro di diverse società internazionali di ostetricia e ginecologia anch’esse favorevoli a quanto sopra, e nonostante ciò ammesso come membro corrispondente dell’accademia.

Un escamotage al quale Paglia sta lavorando, per associare membri di tal genere alla Pontificia accademia per la vita e per includerne altri negli anni a venire, sarebbe quello di togliere dallo statuto quanto previsto all’art. 5 § 4 lettera b:

« I nuovi Accademici sono invitati a sottoscrivere l’Attestazione dei Servitori della Vita, con la quale si impegnano a promuovere e difendere i principi circa il valore della vita e della dignità della persona umana, interpretati in modo conforme al Magistero della Chiesa”.

Con ciò, sarebbe spianata la strada per chiamare a far parte della Pontificia accademia per la vita anche Angelo Vescovi, molto legato a Paglia da quando questi era vescovo di Terni e lo aiutò a insediare in città la sede centrale di una sua creatura, la Fondazione Cellule Staminali. Vescovi non è cattolico e partecipò alla campagna referendaria del 2005 per difendere la legge 40, fortemente voluta dal cardinale Camillo Ruini. Ma, a parte ciò, non ha mai brillato per la difesa pubblica della vita umana nei circoli scientifici di cui è membro, tra i quali è nota la sua posizione ambigua sulle questioni delle cellule staminali embrionali.
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26 ottobre 2016
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21 ott
Ultime sul negoziato Roma-Pechino. E il diario cinese di padre Gheddo

piero

Facendo seguito a una loro precedente grande inchiesta del 14 luglio, Lisa Jucca e Benjamin Kang Lim hanno pubblicato oggi sull’agenzia internazionale Reuters nuovi aggiornamenti molto dettagliati sull’andamento dei negoziati tra la Santa Sede e Pechino:

> Exclusive: Vatican and China in final push for elusive deal on bishops

Stando a queste anticipazioni, le delegazioni delle due parti tornerebbero presto a riunirsi a Roma. Il negoziato verte sulle procedure per le nomine dei vescovi. La soluzione prevede che sia la conferenza episcopale cinese a proporre i candidati all’episcopato, che il papa potrà accettare o no.

Ma il cammino per arrivarvi continua a essere molto accidentato e tutt’altro che breve. Su oltre un centinaio di diocesi, una trentina sono vacanti e un’altra trentina sono rette da vescovi con più di 75 anni. Inoltre, trenta vescovi non sono riconosciuti dalle autorità cinesi e non fanno parte della conferenza episcopale – che manca quindi dei requisiti minimi di validità, oltre al fatto di essere totalmente asservita al regime –, mentre altri otto non sono riconosciuti da Roma e scomunicati. Per non dire che nel frattempo un nuovo vescovo è stato consacrato a Zhengding senza l’approvazione né del governo cinese né di Roma, cadendo anche lui nella scomunica; un altro vescovo, fedele al papa, quello di Wenzhou, è stato impedito di succedere al predecessore scomparso; e un altro vescovo ancora, quello di Shanghai, colpevole di essersi dimesso dall’Associazione patriottica dei cattolici cinesi, continua ad essere da tre anni agli arresti domiciliari, nonostante abbia recentemente fatto atto di sottomissione alle autorità.

Gli ostacoli a una soluzione continuano dunque a essere forti. Intanto, però, sembra vicina la consacrazione di due nuovi vescovi designati da Roma già da qualche anno e ora in procinto di ottenere il riconoscimento di Pechino, a Changzhi nella provincia di Shanxi e a Chengdu nella provincia di Sichuan.

Inoltre, le autorità cinesi hanno consentito per la prima volta a rappresentanti della Santa Sede di incontrare gli otto vescovi scomunicati. E la riconciliazione sembrerebbe vicina per quattro di loro: Ma Yinglin, vescovo di Kunming (Yunnan), Guo Jincai, vescovo di Chengde (Hebei), Yue Fusheng vescovo di Harbin (Heilongjiang), e Tu Shihua, vescovo di Puqi (Hunan).

Il primo di questi, Ma Yingling, è anche presidente della pseudoconferenza episcopale e vicepresidente dell’Associazione patriottica, quest’ultima definita « inconciliabile » con la fede cattolica dalla lettera del 2007 di Benedetto XVI che fa da « magna charta » per la Chiesa cattolica in Cina. Sarà importante vedere cosa accadrà di questa sua seconda carica.

Per i restanti quattro scomunicati il perdono sembra invece più difficile. Essi sono Lei Shiyin, vescovo di Leshan (Sichuan), Huang Bingzhang, vescovo di Shantou (Guangdong), Zhan Silu, vescovo di Mindong (Fujian), e Liu Xinhong, vescovo di Wuhu (Anhui). Su due di loro pende l’accusa di avere figli e amanti, e altri due sono stati messi dal regime a capo di diocesi – quelle di Shantou e di Mindong – dove già risiedono vescovi approvati da Roma.

L’agenzia missionaria « Asia News », specializzata sulla Cina, ha comunque prudentemente gettato acqua sul fuoco di previsioni troppo ottimistiche riguardo agli sviluppi del negoziato tra Roma e Pechino.

*

Intanto sono uscite in Italia le memorie di padre Piero Gheddo, del Pontificio Istituto Missioni Estere di Milano, grande missionario d’antica scuola. Le ha edite la EMI col titolo: « Inviato speciale ai confini della fede ».

Alla Cina padre Gheddo dedica pagine di grande interesse. Eccone qui di seguito un assaggio, sugli anni bui della Rivoluzione culturale e sul dopo.

*

HO VISTO LA RISURREZIONE DELLA CHIESA IN CINA

di Piero Gheddo

Dopo l’ordinazione sacerdotale, nel 1953, mi impegnai subito nel giornalismo, intervistando – tra gli altri – i nostri missionari del Pontificio Istituto Missioni Estere che in quegli anni venivano espulsi dalla Cina: 140 in tutto, con cinque vescovi.

Nel 1973 vado in Cina come membro di una commissione della Montedison, sostituendo un ammalato. Era il tempo della « rivoluzione culturale » e quella Cina, dico la verità, mi aveva quasi affascinato: disciplina, ordine, pulizia, povertà dignitosa e orgoglio nazionale, uguaglianza nell’avere tutti il necessario. Non si vedevano per le città poveri né mendicanti né lebbrosi. Poi, leggendo il Libretto rosso di Mao, parevano sentenze degne di san Paolo: « A ciascuno tutto quello di cui ha bisogno, da ciascuno tutto quello che può dare »; « Servire il popolo è l’ideale del buon cinese »; « L’ideale del comunismo è cambiare il cuore dell’uomo ».

Ho avuto momenti di dubbio nel mio granitico convincimento che il comunismo senza Dio non può produrre frutti positivi per l’uomo. La Cina pareva dimostrare il contrario e la guida non mancava di ripetere: « La Cina ha imparato a fare a meno di Dio ». Non solo i cristiani, ma anche i buddisti, i musulmani, i confuciani erano scomparsi: l’ateismo di Stato pareva condiviso dal popolo. In Occidente e in Italia, Mao era considerato da giornalisti e « profeti » il vero salvatore della Cina, che, si diceva, ogni giorno dà una ciotola di riso a tutti i cinesi.

Tornato in Italia, ho poi scritto che in Cina la Chiesa cattolica non esiste più, secoli di missione non hanno prodotto frutti. Pensavo: i cosiddetti « cristiani del riso », convertiti dagli aiuti alimentari, non esistono più. Per cui, quando ci sarà libertà in Cina, si dovrà « ricominciare da capo l’evangelizzazione dei cinesi »! Ero ingenuo e cieco, vedevo la realtà cinese solo con i miei poveri occhi umani, non era ancora maturata bene in me la fiducia nello Spirito Santo, protagonista della missione della Chiesa!

Il nostro viaggio in Cina aveva come base un albergo per stranieri a Canton. Dalla città ci portano a vedere le conquiste della Cina maoista, una grande caserma. Al mattino suona la sveglia alle sei: musiche, canti patriottici in tutta la metropoli. Poco dopo, nel grande viale lungo il fiume scendono uomini e donne vestiti tutti più o meno allo stesso modo, pantaloni neri o blu scuro, camicetta bianca. Incomincia la ginnastica quotidiana, diretta da una voce robusta e sonora, con un sottofondo di musiche patriottiche, diffuse in ogni zona della grande città. Poi, tutti al lavoro.

Non visitiamo la Cina, ma una ristretta regione vicina a Canton, dove tornavamo alla sera. Ci mostrano alcune scuole, un ospedale moderno, le « comuni agricole » con la vita comunitaria delle famiglie, tutte impegnate nei lavori, e i bambini mantenuti ed educati dallo Stato. E poi una grande diga, costruita da migliaia di uomini e donne divisi in gruppi: portano pesi sulle spalle, salgono su scale di bambù che solo al vederle vengono i brividi, il lavoro è in gran parte manuale. I vari gruppi di un settore sono in competizione, ovunque bandierine di vario colore per segnare il lavoro fatto, un grande spettacolo. Alla sera si premia il gruppo che ha lavorato di più. Interessante anche la visita all’università. I palazzi antichi, le aule, i laboratori nelle facoltà scientifiche, tutto più o meno come in Occidente. Ma quando entriamo nella grande biblioteca vediamo subito molti scaffali e pochi libri, tutti o quasi in lingua cinese. L’anziano bibliotecario, che parla in francese, mi prende in disparte e mi dice: « I libri in altre lingue li hanno bruciati tutti ».

Alla fine, due giorni di libertà. Un mattino esco col permesso della nostra guida e vado verso la maestosa cattedrale cattolica in stile gotico, costruita dai missionari francesi alla fine dell’Ottocento. La cattedrale è dietro a una cancellata chiusa. La fotografo con un quadro di Mao sopra il portale. Di fianco alla cattedrale una grande tettoia dove scaricano i rifiuti di quel quartiere. I miei confratelli di Hong Kong mi hanno poi spiegato che quello era un marchio di disprezzo per quell’edificio straniero. Dopo la cattedrale, mi fermo un po’ su una panca nella piazza vicina e rientro in albergo. Vado in stanza e mi accorgo che una delle mie due macchine fotografiche non ha più il coperchietto di plastica per la lente. Scendo al ristorante e un cameriere mi porge su un vassoio quel coperchio e dice: « L’ha lasciato lei sulla panca della piazza qui vicino? ». E io, ingenuo, pensavo di essere libero!

In albergo, mi alzo alle due del mattino e celebro la messa sul tavolo della stanza. Messe commoventi nel silenzio notturno, pensando a tutti i cristiani nelle carceri e nei campi di lavoro e di sterminio cinesi, i laogai. Mentre era in corso la « rivoluzione culturale », non c’era nessuna chiesa aperta: sembrava che la Chiesa in Cina fosse letteralmente scomparsa.

Ma dopo la morte di Mao, che avviene nel 1976, la Chiesa risorge dalle ceneri. Verso il 1979-1980, cristiani cinesi incominciano a scrivere ai missionari italiani del PIME espulsi dalla Cina 20-25 anni prima. Lettere molto semplici, di gente di campagna, che ha sperimentato la sofferenza, la persecuzione, il carcere, i campi di lavoro forzato e arriva a scrivere frasi come questa: « Sono contento di aver sofferto per la fede in Gesù Cristo ».

Quella gente ha conservato la fede in condizioni difficilissime, senza chiese, senza sacerdoti, senza comunità cristiana, anzi in presenza di uno Stato totalitario che per quasi trent’anni ha perseguitato tutte le religioni. In quelle lettere i cristiani cinesi chiedono non denaro, ma oggetti sacri: rosari, Vangeli, immagini della Madonna, medaglie, libri di preghiera.

La rinascita della Chiesa cinese è un vero e proprio miracolo. Torno in Cina una seconda volta nell’estate 1980, insieme con padre Giancarlo Politi, missionario a Hong Kong, che parlava bene il cinese. Così visitiamo una diocesi dove nel 1973 non avevo trovato nessun segno di presenza cristiana. A Sheqi incontriamo il vescovo e un sacerdote, con alle spalle 25 e 31 anni di carcere. I non cristiani che chiedono l’istruzione religiosa – dicono – sono tanti. Purtroppo non ci sono libri, segni sacri, non è possibile dare loro un’adeguata formazione cristiana. Chiedo come mai ci sono queste richieste di conversione, quando la Chiesa è così povera di preti e di materiale formativo: Vangeli, immagini, libri di preghiere. Il vescovo risponde: « Noi non predichiamo, ma la vita dei cristiani annunzia il Vangelo e una società alternativa a quella presente. Tutti sanno chi sono i cristiani: ci hanno visti quando siamo stati perseguitati, processati e condannati ingiustamente: non abbiamo mai maledetto nessuno, anche in carcere e nei campi di lavoro forzato la testimonianza dei cristiani ha convertito molti al Vangelo. E ora che siamo tornati alle nostre case, non cerchiamo vendette, non ci lamentiamo per quanto abbiamo patito, aiutiamo quelli che sono bisognosi del nostro aiuto. Credo che da qui vengano le richieste di istruzione religiosa e le conversioni ».

Nell’ottobre 2000 la mia terza visita in Cina. Nel mio soggiorno a Canton incontro 26 giovani suore, in pantaloni neri, camicetta bianca, senza velo, capelli tagliati corti, con un piccolo crocifisso sul petto. Le piccole comunità di suore vivono in appartamenti fra la gente, esercitando ciascuna una professione, un lavoro, interessandosi dei poveri, collaborando con le parrocchie, prendendo contatto con le donne e le famiglie. Chiedo: « È vero che in questi giorni ci sono riunioni di preti, suore e catechisti, convocate dal governo, che vuole indottrinarvi? ». « Sì – rispondono –, è vero, abbiamo una riunione tutti i giorni. Ci raccontano la storia del passato, i crimini e le prepotenze dei popoli cristiani occidentali, i danni che i missionari e le suore hanno fatto al popolo cinese. Però queste lezioni finiranno in pochi giorni e tutto tornerà come prima. Se anche ci fosse qualcosa di vero in quel che dicono, la nostra fede è basata sull’amore a Cristo e sulle esperienze concrete che la fede e la preghiera aiutano a vivere meglio ». Testimonianze di fede e coraggio che non ho dimenticato.
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21 ottobre 2016
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20 ott
Buttiglione traduce papa Francesco. Ma dal Cile un filosofo lo boccia

Buttiglione

Ricevo e pubblico. L’autore, nato e cresciuto in Venezuela, emigrato in Cile, filosofo, insegna nella Pontificia Universidad Católica de Chile e dirige il Centro de Estudios Tomistas della Universidad Santo Tomás. Ha un blog di nome « El abejorro ».

Settimo Cielo ha pubblicato tempo fa un suo commento sul ruolo della Chiesa nella crisi del Venezuela.

Questa che segue è la sua critica all’interpretazione di « Amoris laetitia » fatta da Rocco Buttiglione su « L’Osservatore Romano », un’interpretazione condivisa e apprezzata da vescovi e cardinali vicini a papa Francesco, tra i quali l’arcivescovo di Chicago Blase Cupich, prossimo a ricevere la porpora.

Dal 18 ottobre il professor Buttiglione è titolare di una nuova cattedra di filosofia e storia delle istituzioni europee intitolata a Giovanni Paolo II, nella Pontificia università lateranense di Roma.

*

UNA RISPOSTA ALL’INTERPRETAZIONE DI « AMORIS LAETITIA » FATTA DA ROCCO BUTTIGLIONE

di Carlos A. Casanova

Il 19 luglio scorso il professor Rocco Buttiglione ha pubblicato su « L’Osservatore Romano » un’apologia dell’esortazione apostolica « Amoris laetitia ». Tale apologia ha creato in me l’impressione che Buttiglione stia forzando verso un aperto contrasto con il solenne magistero della Chiesa un documento che è soltanto ambiguo. Nella speranza di chiarire il quadro ho deciso di scrivere queste righe.

Il professor Buttiglione sottopone alla nostra attenzione una difficile situazione così immaginata:

« Possiamo immaginare circostanze nelle quali una persona divorziata risposata può trovarsi a vivere una situazione di colpa grave senza piena avvertenza e senza deliberato consenso? È stata battezzata ma mai veramente evangelizzata, ha contratto il matrimonio in modo superficiale, poi è stata abbandonata. Si è unita con una persona che l’ha aiutata in momenti difficili, l’ha amata sinceramente, è diventata un buon padre o una buona madre per i figli avuti dal primo matrimonio.

« Potrebbe proporle di vivere insieme come fratello e sorella; ma che fare se l’altro non accetta? A un certo punto della sua vita tormentata questa persona incontra il fascino della fede, riceve per la prima volta una vera evangelizzazione. Forse il primo matrimonio non è veramente valido, ma non c’è la possibilità di adire un tribunale ecclesiastico o di fornire le prove della invalidità. Non proseguiamo oltre con gli esempi perché non vogliamo entrare in una casistica infinita ».

Riguardo a questo caso, Buttiglione sostiene che gli insegnamenti di « Amoris laetitia » sono in linea con il magistero di Giovanni Paolo II in un modo peculiare:

« Una volta i divorziati risposati erano scomunicati ed esclusi dalla vita della Chiesa. Con il nuovo ‘Codex iuris canonici’ e con ‘Familiaris consortio’ la scomunica viene tolta ed essi vengono incoraggiati a partecipare alla vita della Chiesa e a educare cristianamente i loro figli. Era una decisione straordinariamente coraggiosa che rompeva con una tradizione secolare. ‘Familiaris consortio’ ci dice però che i divorziati risposati non potranno ricevere i sacramenti. Il motivo è che vivono in una condizione pubblica di peccato e che bisogna evitare di dare scandalo ».

Tuttavia, aggiunge il professore Buttiglione, in una situazione difficile del tipo sopra descritto sarebbe possibile che si verifichi il caso in cui una persona ha vissuto oggettivamente in una situazione di peccato ma non ha commesso i suoi peccati con piena consapevolezza e/o pieno consenso. Pertanto, si potrebbe fare un passo al di là di quelli fatti da Giovanni Paolo II, anche per motivi pastorali.

Ma Buttiglione trascura qui un passaggio importante di « Familiaris consortio » n. 84. Ed è la vera ragione per cui Giovanni Paolo II stabilisce che i civilmente divorziati e risposati che non hanno annullato il ​​loro primo matrimonio non possono accedere ai sacramenti. Il papa afferma: « La Chiesa ribadisce la sua prassi, fondata sulla Sacra Scrittura, di non ammettere alla comunione eucaristica i divorziati risposati ». È la Sacra Scrittura che esclude la comunione per questi cristiani.

Buttiglione prosegue: « Non c’è dubbio che il divorziato risposato sia oggettivamente in una condizione di peccato grave; Papa Francesco non lo riammette alla comunione ma, come tutti i peccatori, alla confessione ».

Ma così Buttiglione trascura il fatto che papa Giovanni Paolo II non ha pronunciato la sua sentenza solo sulla comunione, ma anche sulla confessione, di nuovo in « Familiaris consortio » n. 84:

« La riconciliazione nel sacramento della penitenza – che aprirebbe la strada al sacramento eucaristico – può essere accordata solo a quelli che, pentiti di aver violato il segno dell’Alleanza e della fedeltà a Cristo, sono sinceramente disposti ad una forma di vita non più in contraddizione con l’indissolubilità del matrimonio. Ciò comporta, in concreto, che quando l’uomo e la donna, per seri motivi – quali, ad esempio, l’educazione dei figli – non possono soddisfare l’obbligo della separazione, assumono l’impegno di vivere in piena continenza, cioè di astenersi dagli atti propri dei coniugi”.

Verso la fine del suo articolo, per un breve momento, Buttiglione sembra adottare una prospettiva giuridica canonica che egli ha trascurato nel resto del suo intervento e senza la quale non si può comprendere appieno la Chiesa. Scrive: « Adesso il divorzio è un fenomeno di massa e rischia di trascinare con sé un’apostasia di massa se di fatto i divorziati risposati abbandonano la Chiesa e non danno più un’educazione cristiana ai loro figli ».

Ma qui il mio amico sembra dimenticare che la Chiesa non ha mai cercato di preservare la sua unità con l’annacquamento del suo insegnamento, proprio come Elia e i profeti non cercarono di preservare il regno di Israele con l’abbandono del vero culto di Yahweh.

Cristo ha detto ai farisei che Mosè si è staccato dalla legge naturale quando ha permesso agli israeliti di produrre un certificato di divorzio (« All’inizio non era così »), e che ha deciso questo a motivo della durezza di cuore del popolo ebraico del si tempo. (Secondo alcuni Padri della Chiesa, se Mosè non avesse permesso il divorzio gli israeliti sarebbero arrivati a uccidere le loro mogli). Ciò significa che una persona priva di istruzione cristiana potrebbe essere in grado di comprendere l’indissolubilità del matrimonio, proprio nel modo in cui, di fatto, Platone l’ha compresa (vedi « Leggi » 8, 838-841). Ma la chiave di tutta questa questione sta in ciò che dico ora.

Una persona può magari vivere nelle ombre dell’oscurità e dell’ignoranza senza essere responsabile di un fallimento coniugale nella stessa misura di una persona ben istruita. Ma se il matrimonio di quella persona era valido e nonostante ciò essa risulta sposata di nuovo, tale persona è bigama. Se la persona vive con un altro uomo senza apparire come sposata, è adultera. Come dice Buttiglione, tutti i santi « erano ben consapevoli che il giudice ultimo è Dio solo ». Solo Lui può giudicare il segreto del cuore. Ma il sacerdote deve giudicare non il segreto del cuore, ma secondo ciò che la prudenza chiede al pastore secondo la legge di Cristo.

Per questo motivo, se una donna che ha vissuto nelle tenebre dell’ignoranza va da un sacerdote, questo sacerdote è obbligato pastoralmente a portarla alla luce dell’insegnamento di Cristo. Da quel momento la conoscenza e il consenso non possono mancare, se la donna rimane nella situazione di peccato in cui ha vissuto. Se il suo matrimonio canonico è valido, il sacerdote deve guidarla ad avviare un cammino di penitenza che potrebbe portare all’abbandono dell’uomo che ora vive con lei. Oppure potrebbe portarla al momento in cui lei sarebbe pronta a prendere l’impegno pubblico di vivere come sorella, di astenersi dal commettere adulterio.

Come ho detto al professor Buttiglione, io ho una cugina che ha seguito il secondo percorso ed è vissuta ed è morta, al pari del suo compagno, in un modo esemplare. Per anni ha frequentato fedelmente la chiesa e ha pregato e ha partecipato alla messa, limitandosi alla comunione spirituale. Alla fine, entrambi sono stati in grado di assumere l’impegno pubblico di vivere come fratello e sorella. Lei ha beneficiato della vera misericordia illustrata da Giovanni Paolo II in « Familiaris consortio » n. 84. Ha beneficiato della carità che dice la verità intera, senza comprometterla in nome di una falsa misericordia.

Questo è stato il cammino dei catecumeni nella Chiesa primitiva. C’erano delle masse che volevano condividere la grazia di Cristo, ma avevano abitudini e punti di vista che erano in contrasto con gli insegnamenti di Cristo. L’esemplare prudenza di quei tempi portava a ritardare il battesimo, un sacramento che, a differenza della comunione, è necessario per entrare in cielo. E questo è anche ciò che Dio fa nel purgatorio.

Se il sacerdote arriva alla convinzione che il matrimonio canonico della donna non è valido, allora deve aiutarla a ottenere la sentenza di annullamento canonico. Francesco ha promulgato nuovi canoni che facilitano questo cammino, anche se lo fanno in un modo problematico, che non ho intenzione di prendere in considerazione ora. Ma sarebbe utile esplorare delle vie per tenere ferma la legge di Cristo e consentire la massima conformità possibile tra l’ordine canonico e il giudizio di una coscienza fedele.

Anche Giovanni Paolo II ha considerato il caso di una persona che pensa che il suo matrimonio sia nullo ma non è in grado di ottenere una sentenza canonica: ci sono alcuni « che hanno contratto una seconda unione in vista dell’educazione dei figli, e talvolta sono soggettivamente certi in coscienza che il precedente matrimonio, irreparabilmente distrutto, non era mai stato valido » (FC 84). Proprio pensando a queste persone, egli ha dichiarato che esse non possono ricevere i sacramenti, a causa di ciò che afferma la Sacra Scrittura, come ho detto in precedenza. Perché la dimensione canonica della Chiesa esige che non ricevano i sacramenti coloro che, secondo il giudizio canonico prudente espresso dall’autorità o dal tribunale competente, si trovino in una situazione di adulterio o di bigamia e non siano disposti a modificare la loro vita, per esempio con l’impegno dell’astinenza.

Rocco Buttiglione ha posto esplicitamente in contrasto con il solenne magistero della Chiesa un testo che è soltanto ambiguo e che ha bisogno di un chiarimento in linea con il magistero stesso. Se la donna del suo esempio non è in grado di modificare la sua vita secondo le linee proposte dal magistero, ella non può ricevere l’assoluzione dei suoi peccati, come ha dichiarato solennemente il Concilio di Trento. Se Buttiglione affermasse che nel suo caso i rapporti sessuali con l’uomo che non è suo sposo non sono adulterini, a motivo delle circostanze, allora andrebbe contro gli insegnamenti di « Veritatis splendor ». Se ritenesse che tali rapporti sessuali sono adulterini, ma che per lei è impossibile modificare la sua vita, si dovrebbe concludere con il Concilio di Trento che tale donna non è in uno stato di grazia santificante. Perché è anatema chi sostiene che una persona può vivere in uno stato di grazia santificante e al tempo stesso non essere capace di adempiere la legge di Dio.

Ho fatto leggere la mia critica all’autore. Egli ha risposto che è possibile commettere atti gravemente immorali e, nonostante ciò, rimanere nella grazia di Dio. Secondo lui, questa è la dottrina tradizionale della Chiesa nel caso di soldati che si trovino a combattere una guerra. In questo caso, anche coloro che uccidono altri esseri umani possono confessarsi e fare la comunione. Forse che esiste, mi ha domandato, un’azione più cattiva dell’uccisione di un essere umano? E allora una persona costretta a compiere atti sessuali illeciti (che è un male minore dell’uccisione di un altro essere umano) non può ottenere lo stesso trattamento?

Ma questa risposta, gli ho replicato, trascura l’insegnamento sull’oggetto morale contenuto in « Veritatis splendor » n. 78. « Uccidere esseri umani » non è un oggetto morale, ma « commettere omicidio » invece lo è. Un atto di legittima difesa è un atto giusto e lecito, anche se un essere umano viene ucciso.

A questo Buttiglione ha risposto che « l’uccisione di un essere umano è sempre una materia grave di peccato » e che la Chiesa perdona chi uccide anche in una guerra offensiva, perché « la Chiesa pensa che tale persona non sia pienamente colpevole delle azioni sbagliate che commette”.

Sembra a me che questa risposta contenga non l’insegnamento della Chiesa, ma un influsso hegeliano: ci sono delle cattive azioni, come « uccidere » in ogni circostanza, che però a volte sono ammesse, non sono imputabili a chi le compie, perché costui è stato costretto ad eseguire tali azioni. La dottrina hegeliana su questo punto suona umanitaria (uccidere è sempre un crimine!), ma in realtà è maligna, perché potrebbe consentire atti di uccisione che sono, in realtà, ingiusti, mentre invece il cristianesimo insegna che ci sono atti di uccisione giusti e atti di uccisione ingiusti. Se uno capisce che un atto di uccisione è ingiusto, costui deve astenersi dal farlo, anche se la sua vita è in gioco, non importa se si sente costretto. Deve portare la sua croce.

Ammetto che qualche costrizione data dalle circostanze è possibile e che una formazione carente potrebbe ridurre la responsabilità morale. Ma la persona che, alla luce della legge di Cristo, commette abitualmente un atto intrinsecamente cattivo non può ricevere i sacramenti, fino a quando tale persona non avrà il fermo proposito di correggersi. Tale persona può pregare, partecipare alla messa, chiedere la luce, pregare per la sua conversione. Questo è ciò che la Chiesa primitiva faceva, quando sottoponeva a un lungo cammino catecumenale coloro che volevano essere battezzati.

Il vero servizio al papa sta nell’andare da lui a chiedergli con spirito filiale di chiarire in base al solenne magistero della Chiesa le ambiguità contenute in « Amoris laetitia ». Aggiungere confusione alla confusione non è un vero servizio.
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20 ottobre 2016
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16 ott
Il nuovo « papa nero » è uno scienziato della politica

sosa

Nella foto qui sopra c’è l’inizio di un articolo pubblicato dal neoeletto superiore generale della Compagnia di Gesù, il venezuelano Arturo Marcelino Sosa Abascal, sulla rivista « SIC » del Centro Gumilla de Investigación y Acción Social dei gesuiti di Caracas, l’una e l’altro da lui animati e diretti dal 1979 al 1996, prima di diventare rettore della Universidad Católica del Táchira, poi dal 2004 consigliere nella curia generalizia dei gesuiti a Roma, e infine « papa nero ».

Ciò che è curioso di questo articolo, è che stato messo in rete nell’archivio web della rivista con sulle pagine le stroncature a penna annotate da un confratello di padre Sosa che era in radicale disaccordo con lui sulla materia in oggetto:

> La mediación marxista de la fe cristiana

L’articolo è del 1978 e da allora molta acqua è passata. Difficile dire quanto ancora padre Sosa sottoscriverebbe, oggi, delle tesi da lui sostenute allora. Si era infatti negli anni ruggenti in cui il marxismo era linguaggio d’obbligo dei movimenti ribelli del terzo mondo, cattolici compresi. E padre Sosa scriveva che una « mediazione marxista della fede cristiana » era non solo « legittima » ma « necessaria », accettando anche l’ateismo della critica marxista della religione perché – a suo giudizio – tale critica colpiva non il Dio vero ma il falso dio prodotto e impersonato dal dominio capitalista e dallo stato borghese.

Poi in America latina e in Venezuela sono capitate tante cose. E nel suo ultimo articolo pubblicato su « SIC », nel maggio del 2014, padre Sosa ha condannato senza attenuanti la « rivoluzione statalista » imposta al suo paese da Hugo Chávez e dal suo successore: una « dittatura totalitaria » che con l’uso strumentale dei plebisciti spaccia per democrazia una reale « tirannia della maggioranza ».

Colpisce però che i gesuiti abbiamo eletto come superiore generale – regnante il primo papa gesuita della storia – un loro confratello che per tutta la vita ha scritto e discusso solo di politica e di scienze sociali.

Nel profilo biografico, infatti, che nel sito web del Centro Gumilla condensa la vita e le opere di padre Sosa, in una quarantina di righe la parola « politica » ricorre ben diciannove volte, mentre la parola « teologia » una volta sola, confinata ai suoi studi giovanili.

E la politica è stata sempre anche la materia del suo insegnamento, sia alla Georgetown University di Washington, dove fu invitato nel 2004, sia ai militari dello Stato maggiore e della Scuola superiore delle forze aeree del Venezuela, dove tenne cattedra dal 1985 al 1994.
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16 ottobre 2016
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13 ott
Contrordine. Al posto del cardinale Sarah ci sarà il papa

Sarah

« Un pastore del gregge di Gesù Cristo non è mai orientato soltanto alla cerchia dei propri fedeli. La comunità della Chiesa è universale anche nel senso che include tutta la realtà. Ciò appare evidente, per esempio, nella liturgia, che non indica soltanto la commemorazione e il compimento degli atti salvifici di Gesù Cristo. È in cammino verso la redenzione dell’intera creazione. Nell’orientamento della liturgia verso oriente, vediamo che i cristiani, insieme al Signore, desiderano procedere verso la salvezza del creato nella sua interezza. Cristo, il Signore crocifisso e risorto, è al tempo stesso anche il ‘sole’ che illumina il mondo. Anche la fede è sempre diretta verso la totalità del creato ».

Così il « papa emerito » Benedetto XVI in un suo contributo per un libro in onore del patriarca ecumenico di Costantinopoli Bartolomeo, riprodotto su « L’Osservatore Romano » di giovedì 13 ottobre.

Per aver detto queste stesse cose e per aver sollecitato la Chiesa a prenderne coscienza e ad agire di conseguenza nelle celebrazioni liturgiche, il cardinale Robert Sarah, prefetto della congregazione per il culto divino, è stato punito lo scorso luglio con una brutale sconfessione pubblica:

> « È opportuna una precisazione… »

Sarah non si è arreso, e nel suo nuovo libro pubblicato una decina di giorni fa è tornato a ribadire quanto sia importante celebrare « versus orientem »:

> La riforma della riforma « si farà »

Intanto, però, un altro attacco proditorio è stato compiuto contro di lui.

Il 27 ottobre prossimo è in programma l’inaugurazione del nuovo anno accademico del Pontificio istituto Giovanni Paolo II per studi su matrimonio e famiglia. E proprio il cardinale Sarah era stato chiamato a tenere la prolusione.

Ma ai primi di ottobre è arrivato il clamoroso contrordine. A inaugurare il nuovo anno accademico non sarà più Sarah, ma papa Francesco in persona.

C’era da aspettarselo. Perché nel frattempo, in estate, l’istituto è stato terremotato. Il papa gli ha messo in cima, come gran cancelliere, un suo famiglio, monsignor Vincenzo Paglia, contemporaneamente promosso anche a presidente della Pontificia accademia per la vita:

> Ultimi fuochi di Paglia. Con una doppia nomina in arrivo

E poco dopo è stato sostituito anche il preside dell’istituto, con PierAngelo Sequeri al posto di Livio Melina.

Il risultato è che ora Paglia si fa vanto a destra e a manca di aver ottenuto lui dal papa che venga di persona a tenere la prolusione e a inaugurare il « nuovo corso » nel segno della modernità e dell’apertura, al posto dell’antiquato e chiuso Sarah.
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13 ottobre 2016
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12 ott
Papa Francesco e i transessuali. Le obiezioni di Spaemann jr

Spaemann

In un precedente post del 3 ottobre, Settimo Cielo ha pubblicato tal quale, come uscito dalla bocca di papa Francesco, il racconto da lui fatto in aereo, nel volo di ritorno dall’Azerbaijan a Roma, della vicenda di un transessuale spagnolo al quale aveva dato calorosa udienza in Vaticano assieme alla « sua sposa ».

Il racconto fatto dal papa non coincide del tutto con quello reso noto dallo stesso transessuale, Diego Neria Lejarraga, nei giorni della sua udienza in Vaticano, avvenuta il 24 gennaio 2015. Nella riscrittura papale alcuni particolari sono spinti al limite della caricatura, al fine di caldeggiare non solo la piena accoglienza nella Chiesa di persone con una simile storia, ma anche, se « sposate », a dare loro l’assoluzione e la comunione, legittimando di fatto le loro convivenze.

Con ciò, papa Francesco ha compiuto uno strappo rispetto alla vigente disciplina della Chiesa, che non consente ai transessuali la celebrazione del matrimonio sacramentale, stando a quanto ribadito dalla congregazione per la dottrina della fede con una lettera ai vescovi tedeschi del 28 maggio 1991 e con un « appunto » per la congregazione per i religiosi del 2000, come anche dalla conferenza episcopale italiana con una notificazione del 21 gennaio 2003.

Quasi nessuno, nel riportare le parole del papa, ha rilevato questo strappo, né l’ha criticato.

Ma esso non è passato inosservato al tedesco Christian Spaemann, 59 anni, di professione psichiatra ma anche con una solida formazione teologica, che ci ha inviato questo suo commento.

Di suo padre, Robert Spaemann, uno dei maggiori filosofi cattolici viventi, coetaneo e amico di Joseph Ratzinger, Settimo Cielo ha pubblicato il 28 aprile e il 17 giugno due memorabili stroncature di « Amoris laetitia ».

Anche Christian Spaemann ha criticato l’esortazione postsinodale, su Kath.net del 22 luglio 2016:

> « Sakramentale Barmherzigkeit », Weiterführung von « Familiaris consortio »?

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NOTE SULLE AFFERMAZIONI DI PAPA FRANCESCO SUI TRANSESSUALI

di Christian Spaemann

Durante il suo volo di ritorno dall’Azerbaijan, il 2 ottobre 2016, tra i tanti temi affrontati, papa Francesco ha toccato quello dell’approccio pastorale ai transessuali.

Nel farlo, egli è partito dalla vicenda di una ragazza che, sin da bambina, si sentiva come un maschio. Dopo la morte della mamma, « lui » si era fatto operare e poi si sarebbe sposato e gli aveva scritto e chiesto di potergli far visita « con la sua sposa ». « Lui », cito il papa testualmente, « che era lei, ma è lui ».

Il papa ha continuato raccontando del vecchio sacerdote del quartiere dove « lui » abitava, che, quando lo incontrava, insisteva nell’invitarlo alla confessione e alla comunione.

« La vita è la vita e le cose si devono prendere come vengono », così il papa.

Anche se questo colloquio di Francesco con dei giornalisti non è certo una trattazione antropologica, ma riguarda delle considerazioni pastorali, restano, tuttavia, aperte alcune questioni essenziali, proprio riguardo alla pastorale. Ci siano allora consentite alcune osservazioni.

La transessualità implica un grave dolore, soprattutto per le persone direttamente coinvolte, ma anche per i loro parenti e, soprattutto, per i loro bambini. È una sofferenza che con misure ormonali o chirurgiche può solo essere attenuata. Vi sono studi che dimostrano che, anche dopo operazioni di cambiamento del sesso, i transessuali sono esposti a crescenti disturbi psichici, tentativi di suicidio e a un tasso effettivo di suicidi che è venti volte superiore al normale. Ricorre spesso anche il desiderio di operazioni di ripristino della precedente condizione fisica.

Il fenomeno della transessualità è ampiamente strumentalizzato dagli attivisti del « gender » per i loro scopi politico-sociali, con una relativizzazione della naturale dicotomia sessuale (sostanzialmente un’assurdità, dato che proprio i transessuali, con il loro deciso desiderio di appartenere all’altro sesso, confermano l’esistenza di tale dicotomia sessuale).

Nel frattempo ci si è spinti tanto oltre da considerare preminente per la definizione del sesso la percezione soggettiva di sé e da parlare, eufemisticamente, di operazioni « per l’adeguamento sessuale ». Fa paura la fretta con cui oggigiorno si spingono dei giovani nella pubertà a interventi di tipo operatorio. Non c’è davvero nulla di cui gloriarsi per lo stato attuale della scienza medica e psicologica, quando essa agisce con ormoni e bisturi per eliminare un profondo disturbo di identità. Le complesse operazioni chirurgiche e l’assunzione perpetua di ormoni non riuscirà produrre se non una sorta di « fake sexuality », di sessualità artefatta. Un transessuale sarà sempre una donna che è stata operata come uomo e una transessuale rimarrà sempre un uomo che è stato operato come donna. Già solo per questo, la scelta dei termini da parte del papa avrebbe dovuto essere più prudente.

La condizione di dolore delle persone che si sentono transessuali, al punto da indurre tendenze al suicidio, può essere tanto grande che, in assenza di alternative, anche da parte della Chiesa difficilmente si possono rifiutare del tutto delle misure chirurgiche e ormonali volte a ridurre questa sofferenza, una volta esaurite tutte le altre possibilità.

Qui il divieto dell’automutilazione deve essere valutato all’interno di una valutazione prudente dei costi e dei benefici, come ultima « ratio ».

Oggi dovrebbe, inoltre, essere un’ovvietà accompagnare queste persone sul piano pastorale, rivolgersi a loro nel modo che esse auspicano e integrarle nella vita della Chiesa.

Da ultimo, l’anima umana ha la possibilità di rivolgersi direttamente a Dio indipendentemente dalla propria sensibilità e caratterizzazione sessuale. Sostenere e incoraggiare questa relazione con Dio è il primo compito della pastorale. In questo non si può trovare uno specifico ostacolo per l’accesso ai sacramenti della confessione e della comunione, anche se, certamente, c’è bisogno di una specifica direzione spirituale, per affidare alla misericordia di Dio quell’identità sessuale, non precostituita per natura e psicologicamente agognata, invece che impossessarsene come una sorta di diritto all’autodeterminazione, così come si propaga oggi. Si tratta, inoltre, anche di accettare il fatto che nei registri parrocchiali dei battesimi non è possibile un cambiamento nell’indicazione del proprio stato sessuale.

Se, tuttavia, si parla per i transessuali di matrimonio con quello che da loro è ritenuto « l’altro sesso », si deve tenere per fermo che non si tratta di un vero matrimonio, nel significato proprio del termine, né in senso naturale né in senso ecclesiale.

Di conseguenza, come anche la congregazione per la dottrina della fede aveva rilevato nell’anno 2000 in una direttiva riservata [trapelata nel 2003], un matrimonio sacramentalmente valido non è possibile in simili casi.

Dato infatti che per quanto riguarda la sessualità umana in una prospettiva cattolica esistono solo due forme di vita che corrispondono alla natura e alla dignità della persona umana, vale a dire la sessualità vissuta all’interno del matrimonio tra uomo e donna o l’astinenza, la Chiesa non ha alcuna potestà a legittimare una relazione di carattere sessuale tra transessuali, senza la precondizione della continenza, mediante l’amministrazione del sacramento della confessione o della comunione.

In linea con l’ordinamento sacramentale della Chiesa (cfr. “Sacramentum caritatis” 29) vale anche in questo caso il principio per cui si deve affidare tutto, in umiltà, alla misericordia di Dio, senza pretendere di poterne disporre pregiudizialmente mediante l’amministrazione dei sacramenti.

(Traduzione dall’originale tedesco di Giuseppe Reguzzoni, Zurigo)
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12 ottobre 2016
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09 ott
Tredici nuovi cardinali più quattro. Vincitori e vinti del prossimo concistoro

léonard

La torta in faccia che si buscò sei anni fa l’arcivescovo di Bruxelles André-Joseph Léonard, dileggiato (vedi foto) per le sue posizioni tradizionali sia in dottrina che in pastorale, ha trovato oggi una ben più sostanziosa replica nella porpora conferita da papa Francesco al suo successore e rivale progressista, Jozef De Kesel.

Nei precedenti concistori, aveva ripetutamente creato sconcerto il rifiuto di papa Jorge Maria Bergoglio di far cardinale Léonard, nonostante l’importanza della sede da lui governata e le qualità della persona. Si disse che il nuovo papa non volesse più privilegiare le diocesi storicamente cardinalizie, a vantaggio delle « periferie ». Ma con De Kesel questo scrupolo è prontamente caduto. Titolo di merito del neocardinale è d’essere pupillo di Godfried Danneels, predecessore di Léonard e capofila della « mafia » – definizione sua – di San Gallo, il club cardinalizio dei grandi elettori di Bergoglio nel conclave fallito del 2005 e in quello riuscito del 2013.

Ma questa non è affatto l’unica botta messa a segno da papa Francesco con l’annuncio dei tredici nuovi cardinali, più altri quattro d’età non più da conclave, da lui fatto al termine dell’Angelus di questa domenica 9 ottobre.

È vero che qualche promozione di « periferia » c’è, come quelle degli arcivescovi di Bangui nella Repubblica Centroafricana, di Dhaka in Bangladesh, di Port-Louis nelle Isole Maurizio e di Port Moresby in Papua Nuova Guinea.

Ma anche alcune grandi diocesi tradizionalmente cardinalizie sono state premiate con la porpora. Ad esempio quella di Madrid, il cui arcivescovo Carlos Osoro Sierra, lì collocato dallo stesso Bergoglio, sì è guadagnata la promozione anche per aver lasciato esposti al pubblico ludibrio, senza prenderne le difese, due suoi vescovi suburbicari colpevoli di aver criticato i matrimoni omosessuali.

Ma a far più scalpore è il conferimento della porpora al titolare di un’altra grande diocesi storicamente cardinalizia, quella di Chicago. Il premiato è Blase J. Cupich, cioè l’uomo su cui Bergoglio ha puntato di più per rovesciare a proprio vantaggio gli equilibri di forze dentro la conferenza episcopale degli Stati Uniti. Non solo. I nuovi cardinali statunitensi sono ben tre su tredici. E uno di questi, Joseph W. Tobin, arcivescovo di Indianapolis, ha ottenuto la sua rivincita dopo essere stato estromesso nel 2012 dalla curia vaticana – dove era il numero due della congregazione per i religiosi – per aver scopertamente appoggiato le suore americane ultraprogressiste.

Il terzo nuovo cardinale statunitense, sia pur di nascita irlandese, è Kevin J. Farrell, da poco chiamato a Roma come prefetto del neonato dicastero per i laici, la famiglia e la vita. A suo proposito si può notare che in questa carica ha soffiato il posto – e di conseguenza la porpora – a monsignor Vincenzo Paglia, l’ecclesiastico di più alto grado della Comunità di Sant’Egidio. La quale è quindi rimasta all’asciutto anche in questo concistoro, alla pari dell’Opus Dei, il cui arcivescovo più in vista, José Horacio Gómez, è titolare di Los Angeles, un’altra delle grandi diocesi storiche, ma è anche per sua sfortuna agli antipodi dell’ultrabergogliano Cupich.

Tra gli altri promossi, è curioso che il Venezuela abbia, per la prima volta nella storia, un secondo cardinale (mentre altri paesi dell’America latina non ne hanno nemmeno uno), forse per ridimensionare la preminenza dell’arcivescovo di Caracas, Jorge L. Urosa Savino, che è uno dei tredici cardinali della famosa lettera di protesta che irritò grandemente Francesco all’inizio del sinodo dello scorso ottobre.

Più di vetrina è il cardinalato dato all’attuale nunzio in Siria, Mario Zenari. Così come, tra gli ultraottantenni, la porpora conferita a Renato Corti, vescovo emerito di Novara e molto vicino, in passato, al cardinale gesuita Carlo Maria Martini, durante l’episcopato di questi a Milano.

Commovente la porpora per il vecchio sacerdote albanese Ernest Simone, martire vivente delle atroci persecuzioni del passato regime.

Ecco di seguito i tredici nuovi cardinali elettori, nell’ordine e con le qualifiche con cui sono stati annunciati da papa Francesco:

1. Mons. Mario Zenari, che rimane Nunzio Apostolico nell’amata e martoriata Siria (Italia);

2. Mons. Dieudonné Nzapalainga, C.S.Sp., Arcivescovo di Bangui (Repubblica Centrafricana);

3. Mons. Carlos Osoro Sierra, Arcivescovo di Madrid (Spagna);

4. Mons. Sérgio da Rocha, Arcivescovo di Brasilia (Brasile);

5. Mons. Blase J. Cupich, Arcivescovo di Chicago (U.S.A.);

6. Mons. Patrick D’Rozario, C.S.C., Arcivescovo di Dhaka (Bangladesh);

7. Mons. Baltazar Enrique Porras Cardozo, Arcivescovo di Mérida (Venezuela);

8. Mons. Jozef De Kesel, Arcivescovo di Malines-Bruxelles (Belgio);

9. Mons. Maurice Piat, Arcivescovo di Port-Louis (Isola Maurizio);

10. Mons. Kevin Joseph Farrell, Prefetto del Dicastero per i Laici, la Famiglia e la Vita (U.S.A.);

11. Mons. Carlos Aguiar Retes, Arcivescovo di Tlalnepantla (Messico);

12. Mons. John Ribat, M.S.C., Arcivescovo di Port Moresby (Papua Nuova Guinea);

13. Mons. Joseph William Tobin, C.SS.R., Arcivescovo di Indianapolis (U.S.A.).

Più i quattro ultraottantenni:

1. Mons. Anthony Soter Fernandez, Arcivescovo Emerito di Kuala Lumpur (Malaysia);

2. Mons. Renato Corti, Arcivescovo [per l’esattezza: Vescovo – ndr] Emerito di Novara (Italia);

3. Mons. Sebastian Koto Khoarai, O.M.I, Vescovo Emerito di Mohale’s Hoek (Lesotho);

4. Reverendo Ernest Simoni, Presbitero dell’Arcidiocesi di Shkodrë-Pult (Scutari – Albania).

Il concistoro in cui saranno fatti cardinali è in programma per il 19 e 20 novembre.

Dopo questo concistoro, in un ipotetico conclave non avranno un cardinale, in America latina, Cuba, Repubblica Dominicana, Ecuador, Bolivia, Paraguay. Quest’ultimo paese non ha mai avuto un cardinale in tutta la sua storia.
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09 ottobre 2016
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03 ott
« Lui, che era lei, ma è lui… ». Tutto quello che il papa ha detto su divorzio e « gender »

Aereo

Ad accendere la miccia è stata una donna georgiana di nome Irina, madre di due figli, che il 1 ottobre, nel rivolgere a papa Francesco la sua « testimonianza » nella chiesa dell’Assunta a Tbilisi, ha lamentato le crescenti difficoltà dell’istituto familiare, assediato da un lato dalla pressione a sciogliere i matrimoni – « che rischia di diventare una cosa normale », ha detto, anche perché « nella Chiesa Ortodossa la separazione è molto facilitata e questo influisce sulle nostre coppie » – e dall’altro lato dalle « nuove visioni della sessualità come la teoria del gender ».

Rispondendole a braccio, Francesco ha detto tra l’altro, a proposito del divorzio:

« L’uomo e la donna che diventano una sola carne sono immagine di Dio… Irina, tu sai chi paga le spese del divorzio? Due persone, pagano. Chi paga? [Irina risponde: Tutti e due – ndr]. Tutti e due? Di più! Paga Dio, perché quando si divide ‘una sola carne’, si sporca l’immagine di Dio. E pagano i bambini, i figli. Voi non sapete, cari fratelli e sorelle, voi non sapete quanto soffrono i bambini, i figli piccoli, quando vedono le liti e la separazione dei genitori! Si deve fare di tutto per salvare il matrimonio ».

E a proposito del « gender »:

« Tu, Irina, hai menzionato un grande nemico del matrimonio, oggi: la teoria del ‘gender’. Oggi c’è una guerra mondiale per distruggere il matrimonio. Oggi ci sono colonizzazioni ideologiche che distruggono, ma non si distrugge con le armi, si distrugge con le idee. Pertanto, bisogna difendersi dalle colonizzazioni ideologiche ».

Ciò è bastato per proiettare queste parole tra le « breaking news » dei media di tutto il mondo, eclissando tutte le altre questioni riguardanti la Georgia e l’Azerbaijan, mete del viaggio papale.

Era quindi giocoforza che sull’aereo di ritorno a Roma, la sera del 2 ottobre, i giornalisti di nuovo interpellassero Francesco sull’argomento del giorno.

E lui non si è sottratto. Anzi. Ecco qui di seguito la trascrizione testuale delle domande e risposte.

*

SU MATRIMONIO E DIVORZIO

D. [Maria Elena Ribezzo, La Presse, Svizzera] – Santità, lei ieri ha parlato di una guerra mondiale in atto contro il matrimonio, e in questa guerra ha usato parole molto forti contro il divorzio: ha detto che sporca l’immagine di Dio; mentre nei mesi scorsi, anche durante il Sinodo, si era parlato di un’accoglienza nei confronti dei divorziati. Volevo sapere se questi approcci si conciliano, e in che modo.

R. – Tutto è contenuto, tutto quello che ho detto ieri, con altre parole – perché ieri ho parlato a braccio e un po’ a caldo – si trova nell’ »Amoris laetitia », tutto. Quando si parla del matrimonio come unione dell’uomo e della donna, come li ha fatti Dio, come immagine di Dio, è uomo e donna. L’immagine di Dio non è l’uomo [maschio]: è l’uomo con la donna. Insieme. Che sono una sola carne quando si uniscono in matrimonio. Questa è la verità.

È vero che in questa cultura i conflitti e tanti problemi non sono ben gestiti, e ci sono anche filosofie dell’“oggi faccio questo [matrimonio], quando mi stanco ne faccio un altro, poi ne faccio un terzo, poi ne faccio un quarto”. È questa “guerra mondiale” che lei dice contro il matrimonio. Dobbiamo essere attenti a non lasciare entrare in noi queste idee. Ma prima di tutto: il matrimonio è immagine di Dio, uomo e donna in una sola carne. Quando si distrugge questo, si “sporca” o si sfigura l’immagine di Dio. Poi l’ »Amoris laetitia » parla di come trattare questi casi, come trattare le famiglie ferite, e lì entra la misericordia. E c’è una preghiera bellissima della Chiesa, che abbiamo pregato la settimana scorsa. Diceva così: “Dio, che tanto mirabilmente hai creato il mondo e più mirabilmente lo hai ricreato”, cioè con la redenzione e la misericordia. Il matrimonio ferito, le coppie ferite: lì entra la misericordia. Il principio è quello, ma le debolezze umane esistono, i peccati esistono, e sempre l’ultima parola non l’ha la debolezza, l’ultima parola non l’ha il peccato: l’ultima parola l’ha la misericordia!

A me piace raccontare – non so se l’ho detto, perché lo ripeto tanto – che nella chiesa di Santa Maria Maddalena a Vézelay c’è un capitello bellissimo, del 1200 più o meno. I medievali facevano catechesi con le sculture delle cattedrali. Da una parte del capitello c’è Giuda, impiccato, con la lingua fuori, gli occhi fuori, e dall’altra parte del capitello c’è Gesù, il Buon Pastore, che lo prende e lo porta con sé. E se guardiamo bene la faccia di Gesù, le labbra di Gesù sono tristi da una parte ma con un piccolo sorriso di complicità dall’altra. Questi avevano capito cos’è la misericordia! Con Giuda! E per questo, nell’ »Amoris laetitia » si parla del matrimonio, del fondamento del matrimonio come è, ma poi vengono i problemi. Come prepararsi al matrimonio, come educare i figli; e poi, nel capitolo ottavo, quando vengono i problemi, come si risolvono. Si risolvono con quattro criteri: accogliere le famiglie ferite, accompagnare, discernere ogni caso e integrare, rifare.

Questo sarebbe il modo di collaborare in questa “seconda creazione”, in questa ri-creazione meravigliosa che ha fatto il Signore con la redenzione. Si capisce così? Sì, se prendi una parte sola non va! L’ »Amoris laetitia » – questo voglio dire –: tutti vanno al capitolo ottavo. No, no. Si deve leggere dall’inizio alla fine. E qual è il centro? Ma… dipende da ognuno. Per me il centro, il nocciolo dell’ »Amoris laetitia » è il capitolo quarto, che serve per tutta la vita. Ma si deve leggerla tutta e rileggerla tutta e discuterla tutta, è tutto un insieme. C’è il peccato, c’è la rottura, ma c’è anche la misericordia, la redenzione, la cura. Mi sono spiegato bene su questo?

*

SULL’IDEOLOGIA DEL « GENDER »

D. [Joshua McElwee, National Catholic Reporter, Stati Uniti] – Santo Padre, in quello stesso discorso di ieri in Georgia, lei ha parlato, come in tanti altri Paesi, della teoria del « gender!, dicendo che è il grande nemico, una minaccia contro il matrimonio. Ma vorrei chiedere: cosa direbbe a una persona che ha sofferto per anni con la sua sessualità e sente veramente che c’è un problema biologico, che il suo aspetto fisico non corrisponde a quello che lui o lei considera la propria identità sessuale? Lei come pastore e ministro, come accompagnerebbe queste persone?

R. – Prima di tutto, io ho accompagnato nella mia vita di sacerdote, di vescovo – anche di papa – ho accompagnato persone con tendenza e con pratiche omosessuali. Le ho accompagnate, le ho avvicinate al Signore, alcuni non possono, ma le ho accompagnate e mai ho abbandonato qualcuno. Questo è ciò che va fatto. Le persone si devono accompagnare come le accompagna Gesù. Quando una persona che ha questa condizione arriva davanti a Gesù, Gesù non gli dirà sicuramente: “Vattene via perché sei omosessuale!”, no. Quello che io ho detto riguarda quella cattiveria che oggi si fa con l’indottrinamento della teoria del « gender ».

Mi raccontava un papà francese che a tavola parlavano con i figli – cattolico lui, cattolica la moglie, i figli cattolici, all’acqua di rose, ma cattolici – e ha domandato al ragazzo di dieci anni: “E tu che cosa voi fare quando diventi grande?”. “La ragazza”. E il papà si è accorto che nei libri di scuola si insegnava la teoria del « gender ». E questo è contro le cose naturali. Una cosa è che una persona abbia questa tendenza, questa opzione, e c’è anche chi cambia il sesso. E un’altra cosa è fare l’insegnamento nelle scuole su questa linea, per cambiare la mentalità. Queste io le chiamo “colonizzazioni ideologiche”.

L’anno scorso ho ricevuto una lettera di uno spagnolo che mi raccontava la sua storia da bambino e da ragazzo. Era una bambina, una ragazza, e ha sofferto tanto, perché si sentiva ragazzo ma era fisicamente una ragazza. L’ha raccontato alla mamma, quando era già ventenne, 22 anni, e le ha detto che avrebbe voluto fare l’intervento chirurgico e tutte queste cose. E la mamma gli ha chiesto di non farlo finché lei era viva. Era anziana, ed è morta presto. Ha fatto l’intervento. È un impiegato di un ministero di una città della Spagna. È andato dal vescovo. Il vescovo lo ha accompagnato tanto, un bravo vescovo: “perdeva” tempo per accompagnare quest’uomo. Poi si è sposato. Ha cambiato la sua identità civile, si è sposato e mi ha scritto la lettera che per lui sarebbe stata una consolazione venire con la sua sposa: lui, che era lei, ma è lui. E li ho ricevuti. Erano contenti.

E nel quartiere dove lui abitava c’era un vecchio sacerdote, ottantenne, il vecchio parroco, che aveva lasciato la parrocchia e aiutava le suore, lì, nella parrocchia… E c’era il nuovo [parroco]. Quando il nuovo lo vedeva, lo sgridava dal marciapiede: “Andrai all’inferno!”. Quando trovava il vecchio, questo gli diceva: “Da quanto non ti confessi? Vieni, vieni, andiamo che ti confesso e così potrai fare la comunione”. Hai capito? La vita è la vita, e le cose si devono prendere come vengono. Il peccato è il peccato. Le tendenze o gli squilibri ormonali danno tanti problemi e dobbiamo essere attenti a non dire: “È tutto lo stesso, facciamo festa”. No, questo no. Ma ogni caso accoglierlo, accompagnarlo, studiarlo, discernere e integrarlo. Questo è quello che farebbe Gesù oggi. Per favore, non dite: “Il papa santificherà i trans!”. Per favore! Perché io vedo già i titoli dei giornali… No, no. C’è qualche dubbio su quello che ho detto? Voglio essere chiaro. È un problema di morale. È un problema. È un problema umano. E si deve risolvere come si può, sempre con la misericordia di Dio, con la verità, come abbiamo detto nel caso del matrimonio, leggendo tutta l’ »Amoris laetitia », ma sempre così, sempre con il cuore aperto.E non dimenticatevi quel capitello di Vézelay: è molto bello, molto bello.
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03 ottobre 2016
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30 set
Chi caccia via i gesuiti dalla Radio Vaticana? Il primo papa gesuita della storia

Viganò

Nella conferenza stampa di lancio del conclave in cui i gesuiti eleggeranno il loro nuovo « papa nero », padre Federico Lombardi ha subito assegnato un compito urgente al futuro generale della Compagnia di Gesù.

Lasciamo a lui dire quale compito, come riferito da Gianni Cardinale su « Avvenire » del 28 settembre e come invece taciuto da « L’Osservatore Romano » dello stesso giorno:

«Rispondendo alle domande dei cronisti padre Lombardi ha detto di ritenere che il nuovo generale parlerà col pontefice della Radio Vaticana, « affidata 85 anni fa dal papa ai gesuiti perché la conducessero ». « Come sappiamo – ha proseguito – con la riforma la Radio Vaticana come istituzione scompare nella sua individualità, la situazione è profondamente cambiata, e ci aspettiamo che il nuovo generale parlerà con il papa per sapere se vuole dire qualcosa alla Compagnia su questo tema, o se la missione è terminata »».

In effetti, il futuro della Radio Vaticana è oggi così incerto che nemmeno padre Lombardi, che ne è stato l’ultimo direttore generale dal 2005 fino al febbraio di quest’anno, ha la minima idea di quale sarà.

Di sicuro c’è che non sarà più come prima. Come direttore generale, infatti, padre Lombardi non ha avuto un successore. Perché entro il prossimo dicembre 2016 la Radio Vaticana sarà accorpata nella neonata segreteria per la comunicazione, che ha come prefetto monsignor Dario Edoardo Viganò (vedi foto), l’uomo immagine di papa Francesco.

E alla fine, quando il processo di accorpamento sarà ultimato, oltre alla radio anche gli altri media vaticani faranno parte di un unico « content hub » centralizzato, cioè, per dirla con Viganò, di « un unico centro di produzione multimediale di testi, immagini, audiovisivi e podcast radiofonici in multilingua », sottoposto a un’unica « direzione editoriale » già oggi detenuta dallo stesso Viganò e prossima a dotarsi di una sua « task force di giornalisti che sappia individuare ‘issues’ esterni e interni per immetterli nel flusso delle notizie ».

A chi conosce Viganò e ha fatto il possibile per sconsigliare papa Francesco – invano – dall’affidare a lui la ristrutturazione dei media vaticani, vengono i brividi all’idea che l’intero sistema comunicativo della Chiesa di Roma finisca sotto il suo comando.

Ma tornando alla Radio Vaticana e alla sua « missione » pluridecennale affidata dai papi alla Compagnia di Gesù, è paradossale che a decretarne il decesso e a sottrarla ai gesuiti sia oggi proprio il primo papa gesuita della storia.

Riuscirà il prossimo generale della Compagnia a rianimarla « in articulo mortis », bussando alla porta del pontefice confratello?
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