La chronique Agora:Simone Wapler : Mario Draghi persiste dans son crime – et varia

La Chronique Agora

Paris, vendredi 21 juillet 2017

  • Simone Wapler : Mario Draghi persiste dans son crime
    Le système monétaire actuel, fondé sur le crédit, est une nouvelle forme de crime contre l’humanité qui conduit à nous rendre esclaves de la dette. Un jubilé sera nécessaire.
  • Bill Bonner : La prochaine crise du crédit s’est déjà amorcée
    Le crédit est un pari sur l’avenir. Plus les crédits augmentent, plus les durées s’allongent, plus le pari devient risqué.
  • Florian Darras : Les fortunes véritables se créent en investissant très tôt dans les entreprises
    Aujourd’hui les plus-values se font avant l’introduction en bourse comme le montrent les résultats des dernières IPO.

 

LES NOTES DE SIMONE WAPLER

Simone Wapler

Mario Draghi persiste dans son crime

Le système monétaire actuel, fondé sur le crédit sans limitation, est une nouvelle forme de crime contre l’humanité, écrivais-je hier.

Hier, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, a annoncé qu’il persistait dans cette voie. La BCE va continuer à faire surgir du néant des dizaines de milliards d’euro de crédit tous les mois, 60 Mds€ pour être précise.

Depuis 2000, la BCE a créé 4 846,3 Mds€ de crédit.

Bilan des banques centrales

Où est le mal, me direz-vous ?

Cette masse de crédit est sans proportion avec ce que nous pouvons rembourser, ce que nous produisons comme richesses.

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Cette masse de crédit sert à protéger de la faillite les maillons faibles utiles à la Parasitocratie : banques lestées de créances douteuses, multinationales coopérant à des projets publics ruineux, dépenses sociales d’Etats dispendieux (Grèce, Italie, France…).

Mais qui dit « crédit » dit « dette », et qui dit dette dit « débiteur ». Or la dette ne peut-être infinie car les capacités de remboursement d’un être humain sont limitées. En effet, nous sommes mortels et notre capacité de travail est finie.

Si nous acceptons d’honorer une dette infinie, nous serons réduits en esclavage, nous et nos descendants. Un esclave est quelqu’un qui n’est pas propriétaire des fruits de son travail. Il est désormais généralement admis que l’esclavage est contraire aux Droits de l’Homme.

Par conséquent, un système qui tend à réduire les gens en esclavage est un système contraire aux Droits de l’Homme. Ceux qui prétendent l’imposer commettent un nouveau genre de crime contre l’Humanité.

Ce crime peut cependant se perpétrer grâce au mythe et à la confiance que nous accordons aux criminels.

Le mythe est que les gouvernements, les autorités, les banquiers centraux voudraient exclusivement notre bien. Par conséquent, nous avons une confiance totale et absolue en leurs agissements.

La confiance est mal placée quand elle soutient un mythe dangereux

Le mythe du crédit gratuit et infini et de l’autorité des banques centrales est soutenu par la confiance. Mais les gouvernements et les autorités non élues (FMI, BCE, Commission européenne) veulent-ils votre bien ?

Cette question vous choque ? Vous avez foi en la démocratie, et après tout pourquoi pas ? Bien contrôlée, c’est un bon système.

Raisonnons alors par analogie. Vous êtes peut-être copropriétaire. Votre logement vous appartient mais vous partagez des parties communes avec d’autres copropriétaires. L’assemblée des copropriétaires a élu un conseil syndical et a confié la gestion de ces parties communes à un syndic auquel vous payez vos charges.

Vous faites confiance au conseil syndical et au syndic… enfin jusqu’à un certain point. Si vous avez des doutes sur le coût de certains travaux, sur ses appels d’offres, sur la comptabilité, sur ses honoraires… vous vérifiez. Vous ne le laissez pas rentrer dans les parties privatives et vous ne lui donnez pas les clés de votre appartement. Vous ne pensez pas que ce syndic veut nécessairement votre bien. Les syndics sont souvent très empressés pour vous proposer des travaux pas toujours utiles ou valorisants pour la copropriété. Vous pouvez très bien vous retrouver confronté à un conseil syndical incompétent et un syndic véreux.

C’est exactement la même chose pour un gouvernement. Un gouvernement, comme un syndic, ça se surveille ! Ca se surveille même plus qu’un syndic car ce dernier ne remanie pas sans cesse le règlement de copropriété, ne vous impose pas ses propres vigiles, son tribunal d’arbitrage et une monnaie valable uniquement dans votre copropriété.

Parmi les mythes robustes nourris par la confiance, celui qu’une monnaie fiable est nécessairement émise par un Etat ou une union d’Etats. Rien n’est plus faux.

Comme nous l’avons vu hier, il y a deux sortes de monnaies.

La monnaie-crédit illimitée et la monnaie-marchandise, toujours limitée

La monnaie-crédit a toujours dépendu d’une autorité (scribe, prêtre, souverain, seigneur). La monnaie-marchandise n’a pas obligatoirement besoin d’une autorité. Elle existe en tant que telle et se passe très bien de scribe, prêtre, souverain, seigneur, banquier central !

Chose étrange, curieuse et bizarre, les gouvernements adorent la monnaie-crédit et détestent la monnaie-marchandise. S’ils sont contraints d’en passer par là, ils n’hésitent pas à tricher…

Ceux qui connaissent l’histoire de la monnaie savent que la première monnaie d’or d’Etat, frappé en Lydie par le père de Crésus au sixième siècle avant Jésus-Christ, fut aussi la première arnaque monétaire connue.

La monnaie-marchandise reste cependant une meilleure monnaie – pour nous, individus – qu’une monnaie-crédit car elle peut exister sans l’Etat, sans autorité supérieure. L’or n’a pas besoin d’un sceau officiel pour être de l’or. Il peut être marqué « Veritas » ou « Veravalor »…

Faute d’ancrage dans la réalité, la monnaie-crédit – elle – peut-être multipliée à l’excès par les autorités à qui la gestion en a été déléguée.

Ces criminels – qui émettent des obligations à 50 ans ou à 100 ans et endettent les générations futures, trichent sur les taux d’intérêt pour assassiner l’épargne privée -n’ont cure de nous réduire en servitude. Ils n’ont qu’un seul et unique souci : faire durer le mythe du crédit infini et gratuit, ce mythe qui assied leur autorité.

Ils servent leurs intérêts, en tant que fonctionnaires internationaux, ils ne paient pas d’impôts. Ils sont rentiers de ce système qu’ils ont mis en place.

Il va falloir choisir votre camp, le temps presse

Quant à vous, averti de ce nouveau crime contre l’humanité, il va falloir choisir votre camp : collabo, victime ou résistant. Vous ne pourrez pas dire « je ne savais pas, je n’y comprenais rien, c’était trop compliqué… ».

Ce n’est pas compliqué. Il n’y a pas d’argent gratuit.

Lorsque la confiance va se dissiper, le mythe sera ébranlé. Les « autorités » tenteront alors un jubilé. Ce ne sera pas le jubilé de l’Ancien Testament, ce sera une dernière tentative de remise à plat du système monétaire dans le sens qui les arrange.

Votre épargne, votre « vrai argent » adossé à votre travail, à ce que vous avez légitimement acquis, sera engloutie dans ce jubilé pour payer une partie du passif et « restaurer la confiance ». Exactement comme un mauvais payeur qui fait un petit règlement partiel pour gagner du temps…
[NDLR : Il n’est pas trop tard pour vous préparer au jubilé. Découvrez ici six mesures simples mais efficaces à prendre dès maintenant pour mettre votre épargne à l’abri.]

La confiance se dissipera lorsque les banquiers centraux seront confrontés à la prochaine crise financière. Les taux sont déjà presqu’à zéro, les bilans des banques centrales sont déjà effrayants (regardez une fois encore le graphique) : que feront-ils ? Plus de tout ce qui n’a pas marché mais en plus, ils vous confisqueront votre argent dans un jubilé. M. Piketty sortira alors une courbe montrant l’enrichissement des 0,1% de la population et la servitude des 99,9% restant.

euros gaspillés

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Ne payez plus les yeux fermés – grâce à quelques techniques simples et légales, vérifiez votre feuille d’imposition… pour économiser des centaines d’euros année après année.

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LES NOTES DE BILL BONNER

Bill Bonner

La prochaine crise du crédit s’est déjà amorcée

« Mon père m’avait dit de planter des arbres », m’a confié un voisin hier soir.

« C’était juste après avoir acheté cet endroit. Bon, j’étais jeune… j’étais occupé… je n’avais pas le temps de planter des arbres.

« A présent, je dis à mes fils de planter des arbres tant qu’ils sont encore jeunes. Pour qu’ils puissent en profiter plus tard.

« C’est drôle, plus on vieillit et moins on a d’avenir devant soi, mieux on le connaît ».

Ce qui suit est une méditation sur quelque chose que nous ne pouvons connaître : le lendemain.

Le futur est un mystère, dans la mesure où il est impossible de savoir ce qui va se passer. Mais cela ne signifie pas qu’il ne se réalisera pas.

Bien que le futur soit terra incognita – un endroit où l’on n’a jamais été auparavant – cela ne signifie pas que l’on ne doit pas mettre sa bonne vieille brosse à dent et un pull chaud dans une valise ; et peut-être que l’on s’y sentira comme à la maison.

Esope a écrit ses fables. Les Français en ont ajouté quelques autres de leur propre facture. En voici une à propos du futur :

« Il était une fois un vieil homme qui avait décidé de transmettre sa ferme à son fils et à son épouse :

‘J’émets une seule condition’, leur dit-il. ‘Vous devez me laisser habiter avec vous aussi longtemps que je vivrai’.

Ils acceptèrent vivement. Mais l’épouse du fils et le vieil homme ne s’entendaient pas. Finalement, l’épouse persuada son mari de le mettre à la porte. Et c’est ce qu’il fit.

Mais pris de pitié pour le vieil homme, le jeune homme s’adressa à son propre fils : ‘va chercher une couverture de cheval pour ton grand-père, pour qu’il ait au moins quelque chose de chaud dans lequel s’envelopper.’

Quelques minutes plus tard, le garçon revint avec une couverture, mais son père s’aperçut que ce n’était qu’une moitié de couverture.

‘Pourquoi as-tu coupé l’autre moitié ?’ demanda-t-il ?

‘Oh…’ répondit le garçon. ‘C’est pour toi, lorsque tu seras vieux' ».

Soudain, un schéma est apparu. Et le futur ne semblait plus si inconnu.

Tel un grand arbre, le futur projette son ombre en arrière, sur le présent.

Si vous pensez qu’il va pleuvoir à un moment de la journée, vous prenez un parapluie le matin. Si vous pensez que les actions vont augmenter, vous achetez dès maintenant. Si vous pensez qu’il ne vous reste que deux ans à vivre, inutile d’acheter un réfrigérateur garanti 20 ans.

L’épargne est un cadeau au futur

L’invention de l’argent a énormément renforcé l’intérêt de l’homme pour le lendemain.

On pouvait faire pousser des tomates, les vendre en échange de pièces d’or, et profiter de cette récolte des années plus tard. Ou bien emprunter ces pièces sur le moment… et les rembourser avec la récolte de tomates de l’année suivante.

Et s’il y avait une sècheresse l’été suivant ? Et si l’on ne passait pas l’hiver ? Et si le mildiou ou une nuée de sauterelles attaquaient la récolte ?

L’épargne est toujours un cadeau offert au futur, alors que les dettes pèsent sur lui.

Imaginez que vous plantiez des noyers noirs. Il faudrait attendre 50 ans avant qu’ils n’arrivent à maturité. Ce serait un cadeau offert à vos enfants. Mais que se passerait-il si un parasite les tuait ?

Et si les gens ne voulaient plus de bois naturel un demi-siècle plus tard ? Que se passerait-il si vous aviez emprunté de l’argent pour les planter ?
[NDLR : Le foncier forestier est cependant un investissement tangible dont le rendement de long terme reste robuste. Découvrez ce qu’il pourrait apporter à votre patrimoine et comment investir sereinement dans notre Rapport Spécial. Où acheter, qu’acheter, comment gérer : notre Rapport Enracinez votre patrimoine répond à toutes ces questions.]

Plus vous regardez vers l’avenir, plus il y a de risques que vous ne pouvez identifier. Logiquement, plus vous allez loin, plus vous avez de chances de tomber sur quelque chose qui va perturber vos projets.

Donc plus les dettes sont souscrites à long terme… moins il est probable que l’on puisse les rembourser.

Logiquement, également, plus on doit de dettes, plus il est probable qu’une partie d’entre elles ne sera jamais remboursée.

Une voie semée d’embûches

Mais revenons du futur…

Là, devant nous, s’élève la tonne de briques la plus lourde que le futur ait jamais eue sur le dos : près de 20 000 Mds$ de promesses de l’Etat américain, sans compter les quelques 200 000 Mds$ environ d’engagements non comptabilisés.

Personne ne semble s’en inquiéter. Le marché actions traverse l’une des périodes de « volatilité » – fluctuation des cours – les plus basses jamais enregistrées. Les actions atteignent des plus-hauts record… et les taux d’intérêt affichent toujours des plus-bas historiques.

Devant nous, le chemin – mal éclairé et jonché de cailloux et de peaux de banane – est traître. Aux alentours de mi-septembre, par exemple, un piège majeur nous guette : un « plafond » de la dette que le Congrès US s’impose à lui-même.

L’Etat n’est pas le seul à affronter des obstacles. La dette des consommateurs américains par rapport à leur revenu disponible a atteint un plus-haut historique. Le remboursement des prêts immobiliers par rapport au revenu disponible a également atteint un plus-haut historique.

Dans le secteur automobile, le prix des voitures d’occasion – le châssis sur lequel reposent les crédits-autos – dévisse. Les défauts de paiement sur les crédits-autos subprime flambent déjà. Selon Bloomberg :

« C’est caractéristique des crédits à risque : des prêts accordés à la hâte, des défauts de paiement rapides et, parfois, carrément de la fraude.

Mais il ne s’agit pas là du marché immobilier américain aux alentours de 2007. Il s’agit du secteur automobile américain aux alentours de 2017.

10 ans après la débâcle des crédits immobiliers, le secteur financier a adopté un autre type d’endettement à risque : les crédits-autos. Et, comme la dernière fois, les risques se propagent à mesure qu’ils sont titrisés et proposés à des investisseurs dans le monde entier. »

Les prêts étudiants, en attendant, ont doublé depuis 2009 ; ils s’élèvent désormais à 1 400 Mds$.

Est-ce une façon de traiter les étudiants ? Hélas, le futur projette une ombre lugubre sur les jeunes Américains.

Selon une étude réalisée par la Fed de New York, les prêts étudiants ont des conséquences allant bien au-delà d’un simple transfert des jeunes vers les vieux compères du secteur de l’éducation.

Il mine le secteur le plus important des Etats-Unis : l’immobilier.

De quelle façon ?

Plombés par des prêts étudiants, les jeunes ne peuvent se permettre d’acheter des maisons. Sur l’échelle du marché du logement, le tout premier barreau, en bas, est donc vide.

Des logements adaptés aux primo-accédants sont disponibles mais peu de primo-accédants sont solvables… ce qui affaiblit et vulnérabilise tout le marché de l’immobilier.

Août, septembre, octobre… les ombres s’allongent. Quelqu’un trébuche.


LES NOTES DE FLORIAN DARRAS & MATTHIEW MILNER

Florian Darras

Les fortunes véritables se créent en investissant très tôt dans les entreprises

Jeudi 29 juin, ce fut l’ouverture des marchés américains la plus attendue des investisseurs depuis l’introduction en bourse de Snapchat (NYSE : SNAP) en mars dernier.

La raison de cette impatience : l’introduction en bourse (IPO) de Blue Apron (NYSE : APRN).

L’enthousiasme des investisseurs fut vite douché. Après une introduction à 10 $, le titre a fait du surplace puis a chuté. Mi-juillet, il s’échangeait autour des 7 $, donc si vous aviez participé à l’IPO, vous auriez tout bonnement perdu environ 30%.

Pour autant, un autre type d’investisseurs de Blue Apron n’a pas perdu le moindre dollar dans cette IPO très attendue. Bien au contraire même, ils ont pu confortablement engranger des gains d’environ 20 000% !

Revenons sur cette IPO très attendue. Vous verrez qui furent les véritables gagnants dans cette affaire que l’on pourrait qualifier de cuisante pour les investisseurs en bourse.

Créée en 2012, Blue Apron est une startup de foodtech rapidement prometteuse. Son activité consiste en un service d’abonnement de kits prêts à cuisiner. Des recettes originales sont présentes dans chaque box avec tous les ingrédients nécessaires à leur concoction. Le prix de six repas sous cette forme – trois dîners pour deux – coûte dans les 60 $.

Le succès est au rendez-vous : Blue Apron engrange jusqu’à un million d’abonnés pour décupler son chiffre d’affaires (CA), atteignant 795 M$ en 2016 alors qu’en 2014 il n’était que de 77 M$.

Blue Apron apparaît donc rapidement comme la candidate idéale pour une introduction en bourse réussie. C’est sans compter sur deux signaux d’alarmes qui alertèrent les marchés.

Du chiffre d’affaires mais pas de bénéfices et un plongeon en bourse

Premièrement, les investisseurs apprirent qu’au premier trimestre 2017, Blue Apron perdait 52 M$ pour un CA de 244 M$. Même scénario en 2016, la société perdait environs 55 M$ sur les 795 M$ de CA.

En soi, pour une entreprise à forte croissance, une perte annuelle n’avait rien d’alarmant, mais une perte équivalente pour un trimestre seulement, dénote une faille majeure dans le business model. Le faux-pas, ce sont les coûts de marketing qui sont montés en flèche là où on aurait pu justement s’attendre à leur baisse proportionnellement au chiffre d’affaires…

Deuxièmement, l’arrivée d’un nouveau concurrent colossal sur le marché, porta le coup de grâce. Cette concurrence vient d’Amazon qui a racheté Whole Foods pour un montant de 14 Mds$. L’acquisition place le géant dans une situation de domination sur le marché des plats à emporter et lui permet d’écraser ses concurrents.

Ces deux faits ont poussé Blue Apron à réduire considérablement le prix d’introduction de ses titres en bourse. D’une fourchette initiale comprise entre 15 $ et 17 $, le prix de lancement fut seulement de 10 $. Cette baisse n’a pas suffi à créer l’effervescence escomptée. Bien au contraire, le soufflé est vite retombé et ceux qui tentèrent leur chance ont goûté à l’amertume.

blue apron

Mais assez parlé des « perdants » dans cette affaire. Parlons d’un autre type d’investisseur sur Blue Apron, les investisseurs de la première heure.

Une plus-value multiple de 200 pour d’autres !

Les gagnants, eux aussi, détiennent des actions Blue Apron classiques. La différence est qu’ils n’ont pas perdu le moindre centime. Là où ceux qui ont participé à l’IPO se lamentent, d’autres sortent le champagne et encaissent des bénéfices de 20 000%. Soit 200 fois leur mise initiale, assez pour transformer 5 000 $ en 1 M$.

Comment est-ce possible ?

Tout simplement, ils sont entrés au capital de Blue Apron avant son introduction en bourse. Ils ont investi lorsque l’entreprise était une minuscule startup, achetant leurs actions non cotées pour quelques centimes, à une époque où l’entreprise n’était valorisée qu’à moins de 10 M$.

Donc même s’ils vendaient aujourd’hui leurs actions sur le marché, ils seraient toujours largement gagnants.

Des investisseurs en bourse qui y laissent leur chemise et des investisseurs en private equity qui font fortune : ce scénario est fréquent.

La perte essuyée par les investisseurs de Blue Apron au moment de l’IPO comparée à la fortune gagnée par les investisseurs de la première heure, n’est pas un fait inhabituel, bien au contraire… Voici une liste d’IPO récentes qui confirment notre exemple :

  • Le 12 mai, la compagnie de technologie Veritone (NASDAQ : VERI) s’introduisait en bourse à 15 $ par titre. En ce moment les actions s’échangent autour de 10 $, soit une perte d’au moins 30%.
  • Le 28 avril, la société de biotechnologie Zymeworks (NYSE : ZYME) s’introduisait à 13 $. Actuellement les titres s’échangent dans les 8 $. C’est une perte proche des 40%.
  • Plus flagrant encore, la compagnie Ramaco Ressources (NASDAQ : METC) réalisait son IPO à 13,5 $ par actions le 3 février dernier. Actuellement les actions ne s’échangent plus qu’aux alentours des 6 $… une perte bien supérieure à 50%.

Cette liste pourrait continuer encore et encore… mais dans chaque cas, nous trouverions une constante : les investisseurs de la premières heure, présents bien avant les IPO firent fortune.

Le développement du crowdequity en France, comme ailleurs, est une réelle opportunité pour les investisseurs de tous horizons, d’investir au début de l’aventure d’entreprises à très forts potentiels.

En investissant dans une entreprise encore non cotée, à condition de bien choisir les projets, vous pouvez maximiser vos bénéfices. En ce moment dans notre service Profits Réels, nous conseillons d’investir dans une startup française déjà implantée aux Etats-Unis. Votre potentiel de plus-value pour vous, investisseur de la première heure, pourrait aller jusqu’à 2000%. Pour la découvrir, cliquez ici.

 

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